1.2.6 les métabasites épizonales

1.2.6.1 Définition

Ce sont des roches basiques alpines s. géol. ou non, métamorphisées en conditions de relativement basse pression et température. Deux ou trois types de roches ont été identifiés en lame mince et en diffractométrie.

* Des amphibolites épizonales et/ou des prasinites. En lame mince78, les roches sont massives ou plus ou moins orientées, à grain plutôt fin, et constituées de plagioclase sodique, chlorite, épidote, actinote, rutile, minéraux opaques de type sulfures et peut-être phengite79. Les assemblages épizonaux peuvent être progrades ou rétrogrades après un épisode de haute pression type schistes bleus.

* Deux métadolérites (et peut-être métagabbros) épizonales80 montrent en lame mince la persistance des textures primitives de type doléritique, avec de rares reliques des minéraux primitifs : plagioclases calciques, un peu de hornblende brune et de rares clinopyroxènes altérés. La paragenèse métamorphique est épizonale et prograde81.

Les métabasites épizonales identifiées en lame mince sont peu nombreuses, mais les cinq exemplaires décrits présentent des caractères macroscopiques relativement ubiquistes, ce qui rend difficile leur reconnaissance à l’oeil et en particulier la distinction d’avec les métabasites mésozonales (infra). Ce sont des roches à grain fin à gros, de teintes mêlant le brun et le vert, plus ou moins sombre et pouvant parfois ressembler à des éclogites ou des pyroxénites. Nous avons donc par prudence classé les pièces suspectes en indéterminées.

Notes
78.

ET31, ET49 et AM21 (annexe 9).

79.

Il peut s’y adjoindre des minéraux reliques hérités de la roche-mère (plagioclase calcique, ilménite).

80.

ET12 et ET30 (annexe 9).

81.

Les clinopyroxènes sont souvent pseudomorphosés en amas polycristallins d’actinote. Les plagioclases sont remplacés par l’albite accompagnée d’épidote, les amphiboles sont chloritisées et l’ilménite est remplacée par le sphène.