1.4.7.4 Les traces de colle

L’emploi des colles obtenues par cuisson d’écorce de bouleau destinées à maintenir des assemblages pour des armes et des outils, ou pour réparer des pots fêlés, est bien attesté sur les sites de milieux humides où leur conservation est optimale (Wyss 1969a). Pour les haches, les colles sont utilisées essentiellement pour assembler la lame de pierre et la gaine qui forment ainsi un tout détachable du manche mais indissociable. La récupération de la colle sur les outils hors d’usage (Delattre, Pétrequin et Van Bos 1997) explique sans doute pour partie la rareté des traces conservées sur les lames polies, et handicape l’évaluation de l’importance de leur emploi. A Charavines/les Baigneurs où un échantillonnage des outils de silex et des lames de hache a été étudié au microscope, aucune trace de colle n’a été mise en évidence sur les lames de hache (Vaughan et Bocquet 1987). Sur le mobilier poli d’Auvernier au contraire, des reliques de colle sont mentionnés (Buret 1983, p. 150). Une seule lame de hache de notre corpus possède de probables traces de colle d’emmanchement. Il s’agit une pièce en métapélite vosgienne découverte sur le site lacustre d’Anthy-sur-Léman/Séchex dont une face et les deux côtés présentent des reliques de dépôts brun-noir postérieurs au polissage (pl. 60 n° 1).