2. Des dépôts non funéraires

Peut être considéré comme dépôt intentionnel tout acte de placement en un lieu déterminé, aménagé ou non, d’objets destinés à y demeurer pour un temps donné ou pour toujours. Dans ce sens, le dépôt s’oppose au rejet de type domestique où les objets abandonnés sont usés ou cassés, et à l’abandon involontaire par accident, oubli, imprévu, etc. Du point de vue archéologique, la difficulté est la reconnaissance de l’intentionnalité du placement des objets sur le lieu où ils sont retrouvés. Les contextes de découverte sont donc particulièrement importants. Dans le cas de sépultures ou de manipulations funéraires, l’intentionnalité de dépôts d’objets auprès des corps ou des reliques peut être aisément reconnue. Mais il existe des découvertes pour lesquelles aucun contexte funéraire ne peut être établi. L’étude de ces dépôts non funéraires doit donc être menée de manière précise afin d’établir d’éventuelles récurrences et de comparer les faits avec les données funéraires. La première partie de cette section est consacrée à la présentation du contexte du dépôt La Bégude-de-Mazenc/Gros Jean, représentatif des dépôts isolés et non funéraires. Nous étudions ensuite les autres découvertes de lames polies dans des contextes non funéraires et non domestiques, pour la plupart inédites et non reconnues auparavant. Un paragraphe est consacré à l’étude de découvertes sur des sites communément qualifiés d’habitat, dont les contextes posent néanmoins question quant à l’intentionnalité possible d’un dépôt. Une première synthèse des données est ensuite proposée.