2.4.1 La reconnaissance de dépôts non funéraires

Un premier point à souligner est la confirmation pour notre région d’étude de l’existence de dépôts de lames polies dont rien ne permet d’établir un lien avec un contexte funéraire. Il serait possible dans chaque cas d’argumenter de la présence possible de sépultures disparues ou non observées, mais force est de constater qu’aucun indice ne va dans ce sens. Comme l’a déjà établi l’examen des corpus disponibles pour la France (Cordier et Bocquet 1973, 1998), le Piémont (Zamagni 1996b) ou les cultures danubiennes (Jeunesse 1997), les dépôts isolés constituent une catégorie de sites à part entière dans le Néolithique européen et qui doit donc être considérée comme telle. En outre, la présence de dépôts en contextes d’habitat ou de lieu de vie indéterminé, si elle ne peut être démontrée formellement, est soupçonnée dans le Valais et dans la Drôme, et pose la question plus générale des modalités précises de déposition des objets, trop vite qualifiées de rejets domestiques sur les sites dits d’habitat.