INTRODUCTION

Dans le cadre de cette longue introduction, nous nous attachons à définir notre projet. Nous débutons par quelques rappels historiques de façon à inscrire notre objet d’étude dans une continuité préférant la notion d’évolution (qui n’exclut ni la complexité, le débat ou le paradoxe) au discours de la rupture, de l’opposition ou de la soudaine révolution... Quelques histoires, pour construire le sens d’une recherche. Il n’est rien de très original dans cette démarche si l’on considère les nombreux auteurs qui fondent leurs travaux (ou une partie d’entre eux) sur une réflexion historique. Nous pensons notamment à Catherine Bertho-Lavenir, Philippe Breton, Elisabeth Eisenstein, Patrice Flichy, Armand Mattelart, Pierre Musso, Serge Proulx5... Prenant exemple sur les chercheurs que nous venons de mentionner nous tentons de mettre en relation, d’articuler un certain nombre de données hétérogènes (techniques, économiques, sociologiques, politiques, etc.) de façon à établir, à trouver le sens d’une évolution. Cette introduction est inhabituellement longue, mais il nous a semblé indispensable que l’exposé de notre problématique, de nos hypothèses et de la méthode prenne appui sur les cinquante pages qui suivent et qui en constituent le cadre nécessaire.

Une fois notre contexte précisé, contribuant à circonscrire et à baliser l’espace de la recherche, nous renseignons le lecteur sur nos choix théoriques et méthodologiques. Ces informations sont d’importance puisque l’éclairage théorique oriente, détermine les perspectives de la recherche. Par ailleurs, expliciter ses choix participe non seulement d’un souci d’honnêteté intellectuelle et de respect de la pensée d’auteurs qui sont au fondement de notre travail, mais aussi de la conscience de sa nécessaire incomplétude. Ajoutons encore que les précisions concernant nos ancrages théoriques n’ont de sens que dans la perspective d’une épistémologie constructiviste qui seule autorise la pluralité des points de vue et des approches d’un même objet.

Dernier temps de cette introduction, le temps des définitions et des limites de la recherche ; le temps de l’élaboration des hypothèses et de l’exposition des moyens choisis pour leur vérification.

Notes
5.

Des ouvrages de tous ces auteurs sont inscrits dans les pages de bibliographie en fin de volume.