2. Une ébauche de typologie qui reste à confirmer

Malgré l’extrême diversité des sites qui composent notre corpus, trois ensembles distincts apparaissent nettement, permettant d’ébaucher une première typologie que la suite du travail devra bien évidemment affiner et nuancer. Pour créer nos ensembles, nous avons calculé le total de valeurs positives obtenues par chaque page d’accueil sur les différents points de notre grille d’observation (à l’exception bien sûr des problèmes rencontrés au niveau technique ou des questions de compréhension). Puis, nous avons classé les sites par ordre croissant335. Les totaux de points obtenus vont de 2 à 23. Nous avons ensuite créé des regroupements en fonction des résultats obtenus, déterminant des tranches selon ce que les totaux nous indiquaient en termes d’offre (de 2 à 9 points, de 10 à 15 points et de 16 à 23 points).

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Il faudrait ajouter à ces trois ensembles un quatrième groupe correspondant aux journaux qui par manque de maturité tombent dans divers pièges : publicités et animations en trop grand nombre ce qui nuit à la lisibilité déjà malaisée sur écran, informations ciblées, mises en pages pensées pour satisfaire un public jeune et féru de technologie informatique (écrans pouvant être divisés en 4 ou 5 frames, accès impossible sans le téléchargement de plusieurs logiciels, pages trop lourdes en images et animations, quasi-impossibles à afficher, etc.). Ce dernier ensemble est absent de notre corpus de pages d’accueil étudiées à partir de la grille d’observation que nous avons établie, du fait des problèmes de téléchargement que génère la surenchère technologique. Nous avons cependant pu établir son existence au cours de nos recherches sans pouvoir en évaluer l’importance réelle.

Quelle que soit la représentativité de ce dernier ensemble de sites Web, il fait couler beaucoup d’encre parce que leurs éditeurs se risquent à expérimenter de nouvelles configurations. Nous gardant d’accorder trop d’attention aux expériences souvent excessives et éphémères de certains éditeurs, nous nous intéresserons de préférence aux sites du troisième. Ces derniers, bien que représentant à peine plus de 8% de notre corpus, pourraient bien montrer la voie aux autres, travaillant à exploiter au mieux ce nouveau moyen d’éditer des informations (et pas seulement des informations) qu’est le Web. Remarquons toutefois qu’au sein de ce troisième ensemble, nous ne considérons pas forcément les sites ayant obtenus les totaux les plus élevés comme les plus intéressants. En effet, il faut rappeler que certains des points observés se sont avérés parfois moins positifs que nous ne le pensions initialement. Nous avons constaté notamment que la présence d’animations graphiques ou de précisions techniques pouvaient parfois témoigner d’un manque de réflexion ou de maîtrise de l’espace éditorial fondamental que constitue la page d’accueil d’un site Web.

Notes
335.

Voir en annexe 7, le classement des sites en fonction du total de valeurs positives obtenues lors de l’observation.