c) La définition du format de la page

La consultation successive de plusieurs sites Web de presse quotidienne indique nettement que tous ne sont pas conçus de la même façon. Une des différences notables concerne le format du document et la stabilité ou instabilité de ce dernier. Le format, par-delà la question traditionnelle des dimensions, peut être défini selon la quantité de pixels437 par pouce (2,54 cm), soit en pourcentage. Le nombre de pixels est calculé en fonction de l’équipement le plus médiocre auquel on souhaite permettre d’accéder aux contenus créés. La plupart des pages conçues à l’heure actuelle le sont sur la base d’un format 800 par 600 pixels par pouce, ce qui correspond aux écrans quinze pouces. Il y a quelques années seulement, un écran treize pouces constituait l’équipement de base ; les documents pour le Web étaient créés en 480 par 640 pixels par pouce. Ainsi défini, le document doit occuper toute la surface utile de l’écran de référence (treize ou quinze pouces par exemple) ; il ne peut être modifié, redimensionné par l’utilisateur. L’ajout d’un ordre en javascript peut cependant imposer que le document occupe toute la surface de l’écran quel que soit l’écran, mais dans ce cas, l’ensemble du document verra sa taille augmentée (largeur, hauteur et contenu) et ne subira pas de distorsion. De la même façon, un ordre javascript pourra déterminer la place que prendra le document à l’ouverture : toujours calé sur le bord gauche ou encore centré dans l’écran par exemple.

Le concepteur peut aussi décider de travailler en définissant des pourcentages. L’utilisateur pourra alors choisir de redimensionner à sa convenance la page qui s’affiche. L’augmentation de la largeur règlera de façon automatique la longueur. Sur les premiers sites Web de presse, il n’était pas rare de voir des pages aux dimensions manipulables sans que les rapports de proportion soient respectés ; c’est aujourd’hui exceptionnel. Les contenus se distribuaient au gré des dimensions demandées, créant un désordre extraordinaire dans la mise en page. Les lignes pouvaient se dérouler sur plusieurs dizaines de centimètres, bien au-delà de la taille des écrans ou au contraire des titres pouvaient être comprimés et s’afficher sur plusieurs lignes au sein d’une étroite colonne. La découverte de telles pratiques, alors qu’existent aujourd’hui des moyens de limiter la déconstruction des mises en page pour le Web, témoigne de lacunes importantes en matière de compétence logicielle ou d’un manque de respect pour le travail d’élaboration graphique. Des choix du concepteur en matière de format dépendent donc des modalités de consultation plus ou moins fixées.

Notes
437.

Le terme de pixel vient de l’anglais “picture element” et désigne le plus petit point de couleur homogène discernable sur une image.