I. L’hypertextualité pour tracer les limites du territoire éditorial

Toutes les pages qui présentent un lien activable en page d’accueil ont été réparties dans cinq catégories en fonction de leur rapport avec l’instance éditoriale en charge de l’édition en ligne. Les catégories considérées sont les suivantes :

  • en premier lieu, les pages peuvent être tout simplement internes au site : purs produits éditoriaux intégrés au site tant au niveau de leur adresse que des contenus et du respect de la maquette. À l’affichage, aucun doute n’est permis, l’énonciateur revendique la paternité des documents.

  • En second lieu, nous avons considéré certaines pages comme des extensions du corps principal du site (constitué par les pages entrant dans la première catégorie). Par le terme d’extension, nous entendons des documents disposant d’une relative autonomie par rapport aux pages de notre première catégorie. Les principaux signes de distinction consistent en un nom de domaine différent, une maquette différente, un nom et un logotype différent. Pourtant le lien qui unit ces pages au site considéré comme une émanation du journal imprimé reste évident. Le nom choisi a des consonances voisines du nom du site principal, les couleurs et le graphisme sont approchants, bref la parenté reste perceptible sans qu’aucun doute soit possible. Ces pages correspondent généralement à des suppléments thématiques hebdomadaires du quotidien imprimé. Ainsi les pages « cyberpaís » ou « El país de las tentaciones » sont des extensions thématiques du quotidien El País.

  • Troisième cas de figure, le partenariat, la collaboration avec une entité externe au quotidien moyennant finance généralement. Ce peut être par exemple, un accord avec une agence de presse pour donner accès aux dernières informations avant même que les rédacteurs aient eu le temps de les retravailler. Ces pages sont considérées comme externes aux sites mais avec un lien de partenariat.

  • Quatrième cas de figure, les pages semblent totalement extérieures aux sites et pourraient laisser croire à un pur affichage publicitaire. Cependant, l’examen attentif des contenus révèle qu’il s’agit d’une forme d’auto-promotion pour le groupe d’édition et ses divers produits.

  • En dernier lieu, les documents affichés sont totalement extérieurs au territoire éditorial initial, soit celui du journal en ligne. Il peut s’agir de publicités commerciales sans aucun rapport avec l’information et le journalisme, c’est aussi dans cette catégorie que nous envisageons de placer des liens sur des sources ou des références complémentaires aux articles et dossiers gérés par le journal.

Les indicateurs principaux qui permettent d’évaluer le type de rapport qu’entretiennent les pages avec l’instance éditrice du journal en ligne sont les adresses (dont la construction permet parfois de comprendre la place occupée par le document consulté au sein du site), les marquages formels (rappel de la maquette ou du logotype), et les contenus eux-mêmes (une lecture attentive est souvent nécessaire pour déceler des partenariats ou un texte de type promotionnel).

Après ces quelques précisions de méthode, voici les résultats de l’étude des sites sélectionnés520.

Notes
520.

Les tableaux peuvent être consultés en annexe 18.