Il s’agit de s’attacher dans un premier temps à la mise au jour du moyen proposé par Bobin en vue d’acquérir l’état de grâce permettant de ressentir « un sentiment d’unité qui donne au mystique l’assurance décisive d’être en possession de la grâce divine »224 selon les termes de Max Weber. Ce moyen consiste en un mélange de constructions intellectuelles générales, « visions du monde » dans la terminologie wébérienne, avec un « savoir pratique »225. Notre hypothèse est que l’auteur élabore une logique de la résignation de façon non consciente ou calculée, qui passe par l’utilisation d’une thématique particulière, assortie d’un ensemble de procédés rhétoriques redondants. Ceux-ci sont en effet stabilisés d’un texte à l’autre et fonctionnent de la manière suivante: dans un premier temps, sont définies des situations que nous appelons « des situations d’enfermement » qui déterminent un ensemble de principes négatifs pour qualifier par exemple la vie de couple, le mariage, le fait d’être père ou mère, la vie professionnelle, le rapport à l’école... Dans un second temps, l’auteur offre au moyen d’aphorismes, des possibilités de transformer l’appréhension des situations douloureuses ou conflictuelles, en opérant un retournement du regard, qui magnifie l’expérience problématique en source de bienfaits d’ordre spirituels (au sens large), c’est-à-dire en condition d’accès à l’état de grâce. Le procédé, qui va être étudié pour quelques passages est en fait largement employé tout au long des textes de Bobin. La valorisation de la souffrance constitue la clé de voûte de cette logique. Il s’agit à présent d’en démontrer le mécanisme opératoire.
Une situation, à la fois vécue personnellement par l’auteur et souvent relatée dans ses textes, fait figure de modèle et sert véritablement d’archétype à cette construction intellectuelle. Il s’agit de la relation très particulière qui s’est nouée entre l’auteur et une jeune femme rencontrée en 1979. Celle-ci va prendre une place considérable dans son oeuvre. Elle sera également à l’origine d’un fort sentiment de jalousie éprouvé par Bobin. La situation ayant déclenché ce sentiment est présentée dans plusieurs de ses textes, qu’il s’agisse d’émissions radiophoniques, où le discours apparaît en quelque sorte « à plat » sans la mise en forme littéraire que permet l’écriture d’oeuvres fictionnelles, ou qu’il s’agisse de tous les autres types de discours (qui autorisent une plus grande souplesse dans le récit des faits).
La relation avec la jeune femme ainsi que la situation de jalousie, s’envisagent comme un archétype du modèle de la résignation, parce qu’elles représentent une « situation d’enfermement » dans laquelle aucune autre issue que la résignation ne peut être proposée : la manière dont l’écrivain va réussir à se dégager de cette situation infernale consiste à recevoir une leçon de celle qui était la cause du désordre. Par une sorte de « révélation » vécue comme un cadeau, l’appréhension de la situation conflictuelle se transforme. Au moyen de cette leçon, Bobin dégage une norme de comportement à tenir dans la vie quotidienne. Il s’agit de la résignation qui doit conduire à un apaisement de des passions, de sorte que les seules émotions éprouvées face à la souffrance, au malheur soient un détachement serein, lui-même source de joie et de jubilation.
Ghislaine est le nom de celle qui a déclenché le sentiment de jalousie. Il la rencontre pour la première fois « ‘un vendredi soir de fin septembre 1979, vers les dix heures du soir’ »226. Cette première entrevue est ressentie comme une « seconde naissance » :
‘« Ma deuxième naissance a commencé en te voyant entrer dans une pièce [...]. Je te rencontre ce soir-là chez ton premier mari, tu arrives quand je m’apprête à partir, tu reviens de ta vie épuisante et tu es là, devant moi [...]. » 227 ’L’importance de la rencontre pour l’écrivain est soulignée à plusieurs reprises dans ses textes, et notamment à un moment particulièrement douloureux, conséquence du décès de Ghislaine en 1995 :
‘« Printemps 1951, je viens au monde et je commence à dormir. Automne 1979, je te rencontre et je m’éveille. Eté 1995, je me découvre sans emploi, transi de froid. Mon emploi c’était de te regarder et de t’aimer. Un vrai travail, à plein temps. Pendant seize ans j’étais le plus occupé des hommes : assis dans l’ombre, je te regardais danser sur les chemins. » 228 ’C’est par des termes sibyllins que le type de rapport qui s’établie entre l’écrivain et la jeune femme est présenté dans La Plus que vive, une sorte de biographie informelle, publiée dans la collection L’Un et l’Autre de Gallimard. Le degré d’intimité entre les deux protagonistes reste un mystère qu’aucun texte ne vient dénouer. Dans La Plus que vive, une déclaration d’amour précède et prolonge le récit de la première rencontre :
‘« Je te suis. Je te suis dans ce premier mariage, puis dans ton divorce, puis dans ton second mariage. Je traverse les cases de la marelle à cloche-pied, tu continues d’aller et je continue de te suivre. » 229 ’Cette jeune femme prend entre 1979 et 1995, la place de l’inspiratrice, de celle à qui vont être écrits ou dédiés un certain nombre de textes. Par exemple Le Très-bas est offert « ‘à Ghislaine Marion délivrant par son rire tous les chemins de l’encre’ ».
Elle est à la fois le modèle qui sert pour l’écrivain de référence, notamment pour ce qui concerne l’image forte et récurrence dans son oeuvre de la figure maternelle, et la destinatrice privilégiée des lettres d’amour ou autres textes publiés durant cette période :
‘« Lorsque j’écris sur les mères dans mes livres, et je n’écris presque que sur elles, c’est sur toi que j’écris. »230 ’Ghislaine a trois enfants, dont Hélène, la petite fille que l’auteur a gardé un temps, et qui est si présente dans ses écrits. La jeune femme est également investie d’un rôle de lectrice des manuscrits et brouillons:
‘« Tu connais la pièce où j’écris. Tu venais y lire mes brouillons, j’aimais te montrer ce qui ne se montre pas : le négligé de l’écriture, son état au réveil. Je n’écrivais que par toi, je n’écrivais qu’en toi, j’orientais la feuille de papier blanc vers ton visage, afin de capter le plus de lumière possible. »231 ’Au fil des années, l’écrivain et sa muse vont se côtoyer plusieurs fois par semaine, à l’occasion de promenades en forêt, de rencontres fréquentes et impromptues, qui surviennent lorsque Ghislaine, enseignante, trouve quelques heures creuses entre deux cours. En 1995, elle meurt brutalement d’une rupture d’anévrisme :
‘« C’est le 12 août 1995, au Creusot, que ta mort te saisit par les cheveux, tu crois te plaindre d’une migraine, tu crois dire quelque chose d’anodin et tu tombes, une pluie d’étoiles rouges partout dans ton cerveau, rupture d’anévrisme. »232 ’Suivra une période de deuil pendant laquelle l’auteur produira plusieurs récits évoquant ses relations avec Ghislaine. Parmi ceux-ci La Plus que vive, qui ne traite que de ce thème sous forme biographique, et Autoportrait au radiateur, texte construit ainsi qu’un journal intime relatant l’année ayant suivi la disparition de Ghislaine.
L’épisode de la jalousie de Bobin à l’égard de la jeune femme est présenté sous différentes formes dans ses textes ou émissions radiophoniques. Il prend soit la forme d’un récit biographique, soit en épouse celles fluides et imprécises du récit fictionnel. Dans tous les cas, il est à noter qu’avant la parution de La Plus que vive, il n’est pas établi de lien direct entre Ghislaine et le sentiment de jalousie. Ainsi, lors d’une émission sur France-Culture, en juin 1994, Bobin déclare-t-il à Michel Camus qui l’interroge au sujet de sa vie sentimentale :
‘« Mais oui, Michel Camus, et je vous vois sourire en posant cette question. Parce que vous connaissez fort bien la réponse. Oui j’ai été jaloux et cette jalousie a été une formidable leçon donnée par une jeune femme. C’est quelque chose de merveilleux qui m’est arrivé. »’En revanche, dans La Plus que vive, la situation de jalousie, qui apparaissait en quelque sorte d’une façon idéaltypique à travers toute une série de textes fictionnels, s’ancre dans une réalité biographique, et se trouve rapportée à la personne qui en a été la cause :
‘« Tu m’as fait connaître, pourquoi le taire, le grand délire de la jalousie. Rien ne ressemble plus à l’amour et rien ne lui est plus contraire, violemment contraire. Le jaloux croit témoigner, par ses larmes et ses cris, de la grandeur de son amour. Il ne fait qu’exprimer cette préférence archaïque que chacun a pour soi-même. Dans la jalousie il n’y a pas trois personnes, il n’y en a même pas deux, il n’y en a soudain plus qu’une en proie au bourdonnement de sa folie : je t’aime donc tu me dois tout. Je t’aime donc je suis dépendant de toi, donc tu es liée par cette dépendance et tu dois me combler en tout et puisque tu ne me combles pas en tout, c’est que tu ne me combles en rien, et je t’en veux pour tout et pour rien, parce que je suis dépendant de toi et parce que je voudrais ne plus l’être, et parce que je voudrais que tu répondes à cette dépendance, etc. Le discours de la jalousie est intarissable. Il se nourrit de lui-même et n’appelle aucune réponse, d’ailleurs il n’en supporte aucune -toupie, spirale, enfer. J’ai connu ce sentiment quinze jours, mais une heure aurait suffit amplement pour le connaître tout. Au quinzième jour l’enfer était passé, définitivement. Pendant ces quinze jours je piétinais dans la mauvaise éternité des plaintes : j’avais l’impression que tu épousais le monde entier - sauf moi. C’est le petit enfant en moi qui trépignait et faisait valoir sa douleur comme monnaie d’échange. Et puis j’ai vu que tu n’écoutais pas ce genre de choses et j’ai compris que tu avais raison, profondément raison de n’en rien entendre : le discours de la plainte est inaudible. Aucune trace d’amour là-dedans. Juste un bruit, un ressassement furieux : moi, moi, moi. Et encore moi. Au bout des quinze jours un voile s’est déchiré en une seconde. Je pourrais presque parler de révélation. D’ailleurs c’en était une. Tout d’un coup ça m’était égal que tu épouses le monde entier. Ce jour-là j’ai perdu une chose et j’en ai gagné une autre. Je sais très bien ce que j’ai perdu. Ce que j’ai gagné, je ne sais comment le nommer. Je sais seulement que c’est inépuisable »233 ’Cet extrait, même s’il est écrit à la première personne du singulier et ne semble concerner à première vue qu’un épisode de la vie de Bobin, doit être regardé en ce qu’il permet une généralisation du propos, et invite à mettre au jour un procédé rhétorique souvent à l’oeuvre dans le mode d’expression littéraire de l’auteur. Pour appuyer cette démonstration, une lecture attentive des différents moments du texte présenté ci-dessus est nécessaire.
On observe tout d’abord la façon dont les montées en généralité sont orchestrées : elles arrivent très vite, empêchant le texte de rester dans une dimension purement biographique. Ainsi les premières phrases fonctionnent-elles selon ce modèle:
‘« Tu m’as fait connaître, pourquoi le taire, le grand délire de la jalousie. Rien ne ressemble plus à l’amour et rien ne lui est plus contraire, violemment contraire. Le jaloux croit témoigner, par ses larmes et ses cris, de la grandeur de son amour. Il ne fait qu’exprimer cette préférence archaïque que chacun a pour soi-même ». ’Une seule phrase est à rapporter à la biographie de l’auteur, le reste représentant un propos général sur la jalousie. A la suite de cette montée en généralité, qui pourrait être prise pour une digression, l’auteur en revient à son histoire. Là, l’ancrage du propos dans une dimension biographique est plus important : il s’agit pour l’écrivain de rendre bien réel ce sentiment de jalousie, de ne pas le dissoudre dans une approche trop philosophique et éloignée des sensations ordinaires. La matérialisation du sentiment passe par une évocation du temps qu’a duré cette crise (« ‘j’ai connu ce sentiment quinze jours, mais une heure aurait suffit amplement pour le connaître tout. Au quinzième jour l’enfer était passé, définitivement’ »).
Enfin, la crise se résout par une « révélation », apportée par celle qui a été la cause de cet « enfer ». Remarquons que le passage par un temps de souffrance semble être pour Bobin la condition nécessaire à la venue d’une révélation : il autorise l’apprentissage d’une vérité ; la résolution de la tension s’effectue par l’acceptation de l’inéluctable de la situation. Ainsi le procédé fonctionne-t-il en deux temps. L’auteur commence par se ranger à la raison de celle qui lui apporte ce tourment : « ‘et puis j’ai vu que tu n’écoutais pas ce genre de choses et j’ai compris que tu avais raison, profondément raison de n’en rien entendre : le discours de la plainte est inaudible’ ». Une résignation résulte alors de ce combat, qui devient en échange source intarissable : « ‘ce que j’ai gagné, je ne sais comment le nommer. Je sais seulement que c’est inépuisable ’». De ce fait, le sacrifice n’a pas été vain, et un cadeau vient prendre la place de la jeune femme qui lui a préféré un autre homme.
Ainsi, le récit d’un épisode apparemment purement biographique de l’auteur, lui permet en réalité d’insérer une dimension philosophique, où l’expérience douloureuse éprouvée dans une relation à autrui sert à l’acquisition de vérités qui apparaissent sous forme de révélations. Le dépassement de la situation de crise passe par l’acceptation de celle-ci, et débouche sur une philosophie de la résignation : celle-ci devient la condition d’appréhension de vérités d’ordre supérieur. La rhétorique au service de cette philosophie consiste à jongler constamment entre le particulier et le général, le particulier servant de point d’ancrage dans la réalité, tandis que la généralisation apparaît être l’aboutissement de l’expérience.
En revanche, ce passage ne rend pas compte de la nature du « cadeau » offert par Ghislaine à l’écrivain, au moment où il accepte de se résigner. Il faut pour en avoir une idée avancer un peu plus dans le texte :
‘« L’enfant furieux a mis quinze jours pour mourir. C’est peu de temps, je le vois bien : chez d’autres il règne infatigable, tout au long de la vie. C’est ton rire devant mes plaintes qui a précipité les choses. C’est le génie de ton rire qui s’est enfoncé droit au coeur de l’enfant roi, c’est ta liberté pure qui m’a soudain ouvert tous les chemins. Après la mort de l’enfant roi, et seulement après cette mort, l’enfance pouvait venir - une enfance comme un amour nomade, rieur, insoucieux des titres et des appartenances. »234 ’Une fois encore, le modèle philosophique se laisse appréhender notamment par une formule « après la mort de l’enfant roi et seulement après cette mort, l’enfance pouvait venir », qui montre bien ce que doit subir l’écrivain pour accéder à une connaissance supérieure, également perçue comme un état. Une première mort est nécessaire à l’accomplissement d’une transformation, lui ouvrant les portes d’un nouvel état, qualifié d’enfance. Que le passage obligé soit présenté ainsi qu’une « mort » n’est pas anodin dans la prose de l’écrivain, mais se rapporte au référent chrétien qui alimente les images, les métaphores, et le mode de raisonnement à l’oeuvre dans les textes. Le thème de la mort comme seuil permettant d’accéder à des mondes supérieurs, à des vérités ou connaissances plus hautes, est en effet une parmi les plus fortes propositions du discours chrétien, (qui fait de la résurrection l’attendu d’une vie terrestre menée à son terme). Et l’état, ou le lieu, dans lequel celui qui a accompli la transformation se retrouve, est un royaume de Dieu définit comme l’état d’enfance ‘(« une enfance comme un amour, nomade, rieur, insoucieux des titres et des appartenances’ »).
Ainsi ce bref extrait qui poursuit la description du sentiment de jalousie et retrace l’histoire de sa résorption met-il en évidence, une fois encore, l’influence de la pensée chrétienne dans le mode d’expression littéraire de l’auteur. Un message réellement positif se construit dans ce modèle de la résignation, qui donne au lecteur une recette pour ne pas céder au désespoir, en en faisant justement la clé permettant d’accéder à une connaissance supérieure (qui correspond également à un état plus heureux). Une sorte de Royaume divin à portée de main, dont les caractéristiques, l’insouciance, la joie, la liberté se résument par le thème de l’enfance. Le désespoir devient alors la condition d’une possible rédemption, d’une possible vie après les morts causées par les souffrances quotidiennes : rédemption d’autant plus prometteuse qu’elle n’exige pas la mort physique de l’individu, mais se contente de sa résignation. Pour qui a suivi ce cheminement, est passé par les états de désespoir, de renoncement, s’ouvre alors un Royaume de Dieu sur la terre auquel les enfants ont accès d’emblée et sans aucun effort, et qui s’offre aux adultes sous condition de résignation. La relation entre l’enfance et le Royaume de Dieu est, une fois encore à lire dans le sens des Ecritures Saintes. Dans l’Evangile selon Saint Marc, il est relaté une anecdote sous le titre « Jésus et les petits enfants », qui explicite la place de l’enfant dans le discours chrétien :
‘« Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les empêchez pas, car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu. En vérité je vous le dis, quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n’y entrera pas » 235 ’Le thème de l’enfance, abondamment présent dans la prose de l’écrivain, gagne donc à être rapporté à cette référence en ce qu’il permet de relier divers thèmes présents dans l’oeuvre de l’écrivain : il correspond à l’état de grâce recherché par l’auteur. C’est ainsi une sorte de philosophie du désespoir qui est ici construite où sont données des manières de « faire nécessité vertu »236 pour reprendre une expression proposée par P. Bourdieu :
‘« Si l’on observe régulièrement une corrélation très étroite entre les probabilités objectives scientifiquement construites (par exemple, les chances d’accès à tel ou tel bien) et les espérances subjectives (les « motivations » et les « besoins »), ce n’est pas que les agents ajustent consciemment leurs aspirations à une évaluation exacte de leurs chances de réussite, à la façon d’un joueur qui règlerait son jeu en fonction d’une information parfaite sur ses chances de gain. En réalité, du fait qu les dispositions durablement inculquées par les possibilités et les impossibilités, les libertés et les nécessités, les facilités et les interdits qui sont inscrits dans les conditions objectives (et que la science appréhende à travers des régularités statistiques comme les probabilités objectivement attachées à un groupe ou à une classe) engendrent des dispositions objectivement compatibles avec ces conditions et en quelque sorte préadaptées à leurs exigences, les pratiques les plus improbables se trouvent exclues, avant tout examen, au titre d’impensable, par cette sorte de soumission immédiate à l’ordre qui incline à faire nécessité vertu, c’est-à-dire à refuser le refusé et à vouloir l’inévitable. » 237 ’On a en effet ici un bon exemple des manières dont on peut apprendre à se résigner lorsqu’il semble impossible de transformer les conditions objectives de la situation cause de souffrance. Il sera alors intéressant d’observer si cette « philosophie de la résignation », autrement dit, cette norme comportementale est d’une part relevée et d’autre part éventuellement mise en pratique par les lecteurs.
Max Weber, Sociologie des religions, op. cit., p. 198
Max Weber, Sociologie des religions, op. cit., p. 199
C. Bobin, La Plus que vive, Gallimard, 1996, p. 15
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., p. 15
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., p. 98
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., p. 15
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., p. 22
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., p. 27
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., p. 12
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., pp. 32-33
C. Bobin, La Plus que vive, op. cit., pp. 33-34
Evangile selon Saint Marc, La Bible, p. 1342
P. Bourdieu, La Distinction, Paris, Edition de Minuit, 1979
P. Bourdieu, Le Sens pratique, Paris, Editions de Minuit, 1980, p. 90