Personnages secondaires de La Folle Allure

Nom et liens avec l’héroïne Principales caractéristiques
Père, homme à tout faire dans un cirque
Mère
Deux petits frères (jumeaux) Ce sont les petits frères de Lucie. Ils ne sont pas présentés dans leurs caractéristiques physiques ou morales. Leur présence aux côtés de Lucie et dans le roman est négligeable.
Les gens du cirque C’est l’entourage dans lequel grandit Lucie. Certains personnages sont décrits de manière assez détaillée par l’auteur. Ainsi, le clown, qui donne des cours de catéchisme aux enfants de forains.
Julien et Momo Il s’agit de deux jeunes garçons, rencontrés lors d’une fugue faite par la jeune Lucie. Elle s’amusera à leur raconter des mensonges, à les appeler Mozart et Rimbaud, et à avoir sur eux une certaine ascendance.
Roman Kervoc
Une vieille dame Lucie rencontre une femme âgée, légèrement sénile, dans une maison de retraite. Elle l’aidera à s’enfuir, et l’emmènera dans le petit cirque de son enfance.
Alban Il est l’Amant, celui avec lequel Lucie trompe son mari. Il est présenté ainsi qu’un « géant », violoniste de son état, discret, fumeur. Lucie restera trois ans avec lui, avant de le quitter au moment où son mari la chasse de leur domicile.

Les portraits détaillés des trois héroïnes ne sont pas brossés lorsque débutent les récits. Il s’agit à chaque fois d’une petite fille, voire d’un nourrisson, qui possède les traits généraux de l’enfance sans particularité. Ce n’est qu’en grandissant que certains aspects des caractères et physiques des jeunes filles s’affirment de façon d’ailleurs similaire d’un roman à l’autre. A chaque fois, le lecteur est en présence d’une adolescente gracieuse, douce et rêveuse, bonne élève, prédisposée à l’amour des lettres plus que des chiffres, et lectrice assidue de littérature classique. Parvenues à l’état de jeunes femmes, les trois héroïnes se parent de qualités physiques qui renforcent leurs qualités morales. Alors que leur tendance à la rêverie se poursuit ainsi que leur goût pour la littérature, une indéniable beauté les place au centre d’une cour de galants. L’une d’entre elle va se marier, une autre se donne à plusieurs hommes avant de rencontrer l’Amant, alors que la troisième ne connaîtra que cette illustre figure masculine. Dans les trois cas, la solitude est l’état final dans lequel le lecteur quitte les héroïnes.

La présentation, en quelque sorte à plat de ces trois romans laisse apparaître de nombreuses similitudes, qu’il s’agisse des caractéristiques physiques, morales, socio-économiques des personnages principaux ou des types de situations qu’ils sont diversement amenés à fréquenter. Notre attention va retenir trois points d’entrée dans ces textes. Nous souhaitons tout d’abord effectuer une typification des états féminins et masculins, afin de tenter de dégager des récurrences et des manières d’être homme ou femme propres aux romans de l’auteur. Il s’agit ensuite d’inscrire l’ensemble des personnages principaux et secondaires dans les contextes socio-économiques d’évolution, afin de reconstruire les lois de fonctionnement du cadre général dans lequel les actions de chaque individu sont pensables, possibles et réalisables. Et enfin nous nous intéresserons à la succession des situations traversées par les héroïnes, afin de mettre en évidence trois façons de réaliser un parcours idéal au sein de l’univers fictionnel de Bobin.