3.4.1 les sujets français

Une analyse t-test univariée a mis en évidence la significativité statistique des réponses pour la quasi-majorité des quinze stimuli (5 de type AA et 10 de type AB) à l’exception des paires de langues Portugais/Portugais (t=1.073, p=0.2967), Roumain/Roumain (t=1.674, p=0.1105) et Portugais/Roumain (t=0.203, p=0.8409). Dans ces trois cas, la possibilité que les sujets aient répondu au hasard ne peut pas être écartée.

Nous allons donc poursuivre notre travail par l’analyse des pourcentages de réussite pour chaque type de stimulus et par celle des distances inter-linguistiques établies par les sujets de manière perceptive. Ce dernier objectif sera basé sur l’analyse multidimensionnelle, que nous appellerons à partir de maintenant MDS, selon sa dénomination anglophone consacrée.

Notons déjà que les deux langues les moins connues par les Français, le portugais et le roumain, n’ont pas été correctement différenciées par cette population. Ce résultat nous fournit ainsi un premier indice de l’impact de la phase d’apprentissage linguistique sur les auditeurs. En effet, cet apprentissage semble avoir été insuffisant. Visiblement, les sujets français ont fait plutôt appel à leurs connaissances antérieures afin de discriminer les langues néo-latines, et non pas aux indices que le court entraînement proposé aurait pu leur fournir.