1.3. Le système de contrôle de la MDT : l’exécuteur central

1.3.1. Les fonctions attribuées à l’exécuteur central

L’exécuteur central est un système complexe dont la particularité est d’être hautement intégré aux systèmes périphériques (boucle phonologique., calepin visuo-spatial) qu’il contrôle et coordonne. Selon Baddeley (1986) il s’agit d’un système attentionnel de contrôle capable de sélectionner les stratégies cognitives et de coordonner l’information en provenance des deux systèmes périphériques. Baddeley lui reconnaît une autre fonction qui consiste à affecter une part de sa capacité limitée pour accroître la quantité d’information maintenue dans les systèmes esclaves. Cela suppose en définitive qu’il existe au sein de l’exécuteur central une composante de planification et de contrôle, et une composante de traitement correspondant aux ressources.

En s’appuyant sur une série d’études relatives aux performances de double tâche, à la production aléatoire de lettres, aux effets du vieillissement et aux différences d’empan mnésique, Baddeley (1996) a proposé une exploration de l’exécuteur central en essayant de spécifier dans quelle mesure il permettait d’expliquer les résultats de ces expériences. Ces rapprochements lui ont permis de décliner quatre fonctions de l’exécuteur central respectivement associées à la coordination de l’activité des sous-systèmes de la MDT, à l’inhibition des automatismes, à la sélection de l’information et à l’activation de l’information en MLT. Par ailleurs, les travaux de Morris et Jones (1990), ont montré que l’administrateur central était impliqué dans les opérations de mises à jour de listes d’items. Plus exactement, il jouerait un rôle dans la modification de statut d’une représentation maintenue temporairement en mémoire en fonction de l’arrivée d’un nouvel input.