2. Relation Émotion et Mémoire à court terme

2.1. Contribution de la neurobiologie et de l’imagerie cérébrale

La connaissance des contraintes biologiques relatives aux structures et aux mécanismes engagés dans les processus émotionnels aide à apprécier les alternatives théoriques de la psychologie cognitive sur la relation émotion/cognition (Scherer, 1993). L’imagerie cérébrale chez l’homme et les études en neurobiologie animale parviennent aujourd’hui à mettre en évidence les régions cérébrales, les circuits neuronaux et les mécanismes moléculaires impliqués dans les traitements cognitifs et émotionnels.

Les recherches en neurobiologie montrent qu’il existe une interdépendance entre les mécanismes émotionnels et cognitifs (Ledoux, 1989). Cette relation suggère que l’émotion n’agit pas de manière indépendante et que son émergence entraîne des changements dans les processus cognitifs responsables du traitement des informations. D’autres études en imagerie cérébrale sur le fonctionnement normal (Davidson et Irwin, 1999) et pathologique du cerveau humain (Damasio, 1994), fournissent aussi des arguments en faveur d’une étroite relation entre les émotions et les activités cognitives.