INTRODUCTION

Une série de cinq expériences et trois pré-tests est présentée ci-après. Le principe commun aux cinq expériences consiste à faire varier l’état émotionnel des participants pour tester l’effet de la variation de ce facteur sur la qualité et le décours des activités de stockage et de traitement de l’information en MDT. L’objectif poursuivi à travers la manipulation du facteur ’émotionnel’ est d’appréhender, sous contrainte émotionnelle, les mécanismes inhérents au fonctionnement du système de MDT, pour tenter de spécifier quels sont les processus susceptibles d’être modulés par l’émotion.

Les deux première expériences étudient les capacités de stockage et de mises à jour, engagées par la tâche de Running Span , en condition d’état émotionnel négatif induit par la présentation d’un matériel anxiogène. L’hypothèse d’un détournement des ressources de traitement, causé par l’émotion, au détriment des performances à la tâche, est testée. Le niveau de complexité de l’activité de Running Span est également contrôlé pour vérifier s’il existe un phénomène de potentialisation avec l’induction émotionnelle.

La troisième expérience examine l’effet de la réactivité émotionnelle des participants face à une tâche de MDT reposant sur la manipulation de l’ordre (alphabétique, sériel et inversé) d’une liste d’items stockés en MDT. Le but de cette étude est de vérifier si les traitements contrôlés de mise en ordre, spécifiques à chaque réorganisation mentale, sont affectés différemment par le facteur émotionnel.

Enfin, une observation plus fine de la modulation, par l’induction émotionnelle, des processus de réorganisation alphabétique et des mécanismes de récupération en MDT est conduite dans les deux dernières expériences. La première utilise une procédure d’induction basée sur la manipulation des besoins de réussite des participants alors que la seconde s’appuie sur une méthode, visiblement plus robuste, de présentation de stimuli visuels et sonores à caractère anxiogène.