2.5.2.2. La nature des erreurs commises au rappel

Cinq types d’erreurs sont distingués : le décalage, la transposition, l’omission, l’intrusion et l’apparition de nouvelles consonnes. Ils se répartissent comme suit:

Le calcul du χ2 d’ajustement montre que cette répartition n’est pas homogène (Chi2= 196,95; ddl =4; p < .0001). On constate à nouveau que les erreurs de décalage et d’omission sont très peu nombreuses. Elles sont donc exclues de l’analyse de la variance qui ne révèle pas d’effet significatif de l’induction. En revanche, dans une seconde analyse où ce facteur est écarté, l’effet principal de la nature des erreurs est significatif (F(2,94) = 16,86; p = .0001). Comme pour l’expérience précédente, les erreurs les plus fréquentes sont les intrusions et l’apparition de nouveaux items. Les mêmes erreurs s’observent dans les deux expériences. Les résultats de l’analyse révèlent l’existence d’une interaction entre le nombre de mises à jour et la nature des erreurs (F(4,188) = 26,77; p = .0001). L’interaction entre la nature des erreurs, l’empan et le nombre de mises à jour est significative (F(4,188) = 5,98; p = .0001). Elle indique, en figure 2.4., une part plus importante d’erreurs de transposition et d’apparition de nouveaux items en condition d’empan 5 pour les listes sans mise à jour. Cela renvoie au phénomène observé dans l’expérience 1 où les sujets avaient tendance à ignorer les premiers items présentés, au risque de ne pouvoir les rappeler lorsque la longueur de la liste était égale à l’empan. L’interaction montre que pour les deux conditions d’empan, et dans des proportions moindres pour l’empan 3, le taux d’intrusion croît avec l’augmentation du nombre de mises à jour. Cela est cohérent avec l’hypothèse d’une interférence entre la mise à jour et le maintien des items pertinents, compensée par la récupération des traces mnésiques les plus anciennes ayant fait l’objet d’un grand nombre de répétitions mentales.