3.3.2.2. Evaluation et contrôle de l’état émotionnel

Deux temps d’évaluation ont été réalisés au cours de l’expérience pour tester les réactions émotionnelles des participants face aux exigences de la tâche. La première évaluation a été faite avant l’exposition à la tâche et la seconde, après l’entraînement. À chaque fois, les sujets indiquaient sur des échelles17 l’adéquation avec laquelle les adjectifs congruents ou non congruents avec l’anxiété décrivaient leur état présent.

Pour chaque participant, une note d’auto-évaluation a été calculée pour les huit adjectifs, avant et après l’entraînement à la tâche. Ensuite, une note moyenne a été estimée pour les deux catégories d’adjectifs en additionnant les notes obtenues pour les adjectifs d’une même catégorie, puis en divisant cette somme par le nombre d’adjectifs de cette catégorie. Quatre notes, comprises entre un et six, ont donc été calculées pour chaque sujet. Elles indiquaient l’état d’anxiété avant (a) et après l’entraînement (b), l’état de détente avant (c) et après l’entraînement (d). Une valeur élevée signifiait que les adjectifs traduisaient bien l’état émotionnel des sujets, alors qu’une valeur faible signifiait l’inverse. La différence entre les deux phases d’évaluation sur les deux catégories d’adjectifs a été calculée pour chaque sujet18. Une valeur médiane a ensuite été extraite pour les deux séries de différences. Les deux médianes étaient les références à partir desquelles la différence de positionnement sur les échelles congruentes et non congruentes avec l’anxiété a été jugée.

Pour les échelles d’adjectifs congruents avec l’anxiété, la valeur médiane est égale à 1,25 points alors que pour les adjectifs non congruents, elle s’élève à 1,38. Les sujets pour lesquels les différences d’auto-évaluation sont égales ou supérieures aux valeurs 1,25 et 1,38 sont considérés comme des sujets témoignant d’une réaction émotionnelle face aux exigences de la tâche. Ces sujets sont des sujets « réactifs » dont les performances seront comparées aux « non réactifs ». Selon ce critère de répartition, 19 sujets sur 46 ont été classés dans le groupe des « réactifs ». La figure 5.1. illustre la modification de l’état émotionnel des « réactifs » par rapport aux « non réactifs ». Elle montre que notre critère de répartition permet de différencier les sujets selon leur réaction émotionnelle postérieure à l’entraînement.

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Fig. 5.1.—Score d’auto-évaluation des sujets ’réactifs’ et ’non réactifs’ avant et après la phase d’entraînement à la tâche
Notes
17.

Il s’agit exactement des mêmes échelles d’auto-évaluation que celles utilisées dans les expériences 1&2

18.

Pour les adjectifs congruents avec un état d’anxiété, les scores postérieurs à l’entraînement ont été soustraits aux scores antérieurs à l’entraînement alors que pour les adjectifs non congruents avec un état d’anxiété, les scores antérieurs à l’entraînement ont été soustraits aux scores postérieurs à l’entraînement.