5.2.2.4.1. Le contrôle de l’état émotionnel

Ce contrôle est réalisé en début d’expérience puis à la suite de la première présentation des stimuli anxiogènes ou neutres sur nos huit échelles d’adjectifs.

L’analyse factorielle en composantes principales des scores obtenus par les sujets induits et contrôle aux deux moments de l’auto-évaluation (Annexe 17) met en évidence deux principaux facteurs. Le premier, qui explique 34% de la variance des scores, semble traduire la modification de l’état émotionnel des participants dans le sens d’une élévation du niveau d’anxiété conjointement à une réduction du niveau de détente entre le début de l’expérience et la fin de la phase d’induction (négative ou neutre). Une analyse de la variance réalisée sur les notes en facteur ne montre toutefois pas d’effet de l’induction émotionnelle. En revanche, le second facteur, qui permet d’expliquer 16 % de la variance restante, oppose, comme pour les trois premières expériences, les adjectifs congruents et les adjectifs non congruents avec un état d’anxiété, ce qui permet de valider la structure bipolaire de notre outil d’auto-évaluation. L’analyse de la variance effectuée sur les notes en facteur révèle un effet significatif du facteur induction (F(1,46) = 36,19; p=.0001), indiquant que les deux groupes se distinguent sur la valence associée à leur état émotionnel. Plus précisément, une ANOVA complémentaire réalisée sur les scores brutes des sujets induits et contrôle avant et après l’induction atteste d’une interaction significative entre le moment de l’auto-évaluation, l’induction et le type d’échelle d’adjectif (F(1,46) = 4,72; p=.0001).

Ces résultats permettent de distinguer les deux groupes sur les échelles d’auto-évaluation. De plus, l’examen des données subjectives recueillies en fin d’expérience attestent d’une expérience émotionnelle différentes entre les deux groupes (Annexe 18). À la question ’qu’avez vous ressenti au cours de l’écoute des séquences sonores’³⁰, 72% des sujets induits ont répondu avoir éprouvé de l’angoisse, un certain malaise, un stress et de l’agacement, alors que 64 % des sujets contrôle ont répondu avoir éprouvé de la détente, de l’amusement et un sentiment agréable. Ces témoignages confirment que le matériel utilisé pour l’induction négative et neutre est conforme aux buts recherchés.