UNIVERSITÉ LUMIÈRE - LYON II
FACULTÉ de SCIENCES ÉCONOMIQUES et de GESTION
CENTRE AUGUSTE et LÉON WALRAS (CNRS - UMR 5056)
THÈSE
en vue de l’obtention du grade de
Docteur de l’Université Lyon II
Discipline : Analyse et Histoire Économique des Institutions et des Organisations
le 15 octobre 2001
L’hypothèse de rationalité et ses prémisses :
le défi comportementaliste
(une investigation aux frontières de l’économie et de la psychologie)
Directeur de thèse
M. Pierre Dockès, Professeur à l’Université Lyon II
Jury
M. Philippe Adair, Maître de Conférence à l’Université Paris XII
M. Richard Arena, Professeur à l’Université de Nice
M. Bernard Baudry, Professeur à l’Université Lyon II
M. Bernard Gazier, Professeur à l’Université Paris I

Remerciements

Je tiens à remercier Pierre Dockès pour m’avoir témoigné sa confiance et s’être révélé toujours compréhensif. Ce fut un honneur et une joie que d’avoir mené à bien la présente thèse sous sa responsabilité.

Je remercie le Centre Walras (UMR 5056), ses membres et son directeur, pour le soutien apporté à cette recherche.

Que soient également remerciés Olivier Bret, Hélène Crouzet, Sylvain Lebrun, Jérôme Maucourant, Caroline Mehier, Laetitia Robert et Bruno Tinel pour avoir su mobiliser au mieux leurs compétences respectives afin de me porter assistance.

Enfin, je ne remercierai jamais assez mon épouse pour tous les efforts consentis au fil de ses longues années de doctorat.

Résumé :

Résumé : L’économie comportementaliste est un jeune courant de pensée qui trouve ses racines, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans les travaux respectifs de George Katona et Herbert Simon. A la suite de ces pères fondateurs, les membres du courant se proposent d’asseoir les raisonnements économiques sur des prémisses plus réalistes. Dans cette optique, c’est un objectif privilégié que d’offrir une représentation des comportements conforme aux données empiriques dont on peut disposer. Ainsi le comportementaliste en vient-il à lancer un défi aux promoteurs de l’approche économique standard, fidèles à une hypothèse de rationalité basée sur des prémisses notoirement insatisfaisantes. Nous nous proposons de discuter la critique comportementaliste. Pour ce faire, nous suggérons un canevas analytique propre à accueillir et structurer les controverses qui accompagnent l’évocation de l’hypothèse de rationalité. Du caractère contingent des préférences à la réalité des biais dans le traitement de l’information, de la thèse du satisficing au poids des habitudes, cette investigation nous conduit aux frontières de l’économie et de la psychologie.

Title : The rationality hypothesis and its assumptions : the behavioral challenge (an inquiry on the borderline between economics and psychology)

Abstract : Behavioral economics is a young school of thought which originated, soon after the Second world War, on the respective works of George Katona and Herbert Simon. Following these two founders, the members of the behavioral school set a research agenda that purports to rebuild economics on realistic assumptions. At the very core of this agenda, one finds a concern that depicted behaviors would be consonant with empirical data. That’s why bahavioral economists are led to adress a challenge to the propounders of the standard economic approach, committed as they are to a rationality hypothesis grounded on unbearable assumptions. Our aim is precisely to examine the behavioralist criticism. To this end, we suggest an analytical framework that allows a structured reading of the various debates over the rationality hypothesis. Dealing with the contingent nature of preferences, the prevalence of biases that affect information processing, or still the role of habits as well as satisficing behavior, our inquiry leads on the borderline between economics and psychology.