2.3. Les conclusions de l’approche économique standard

A ce stade de notre propos, l’on saisit mieux certainement ce que peuvent être les hypothèses et les prémisses du raisonnement économique. Celles-ci se répartissent, approximativement, en deux grandes classes, selon que les énoncés considérés renvoient aux caractéristiques psychologiques de l’agent ou, alternativement, aux caractéristiques de son environnement ou de sa situation-problème. Il est temps, pour mettre un terme à ce chapitre consacré, plus spécifiquement, aux fondements méthodologiques de l’approche économique standard, d’envisager la catégorie des ’conclusions du raisonnement’. Il ne s’agira pas, ici, de procéder à une quelconque évaluation du ’programme de recherche standard’. Nous laissons cet exercice à la charge du prochain chapitre.⁸⁰

Notre présentation de l’approche économique standard a dores et déjà été l’occasion de faire valoir un point essentiel quant à la nature générale des conclusions avancées dans le cadre des diverses théories d’obédience standard. Ainsi a-t-on mis en évidence l’existence de deux composantes fondamentales de l’approche économique standard sur la base du constat suivant : le programme de recherche néo-classique établirait une perspective, à portée essentiellement macro-analytique, relative à l’interaction d’un grand nombre d’agents sur des marchés ; les modèles relevant de la micro-économie post-walrassienne, quant à eux, offriraient un éclairage, à portée essentiellement micro-analytique, relatif aux comportements d’un agent ou de quelques agents. Ce constat s’impose donc, naturellement, comme cadre général de notre présentation de la nature des conclusions de l’approche économique standard ; une présentation dont on est prêt à concéder les limites.