1. Jugements prédictifs et anticipations

La notion de ’biais cognitif’ constitue la véritable épine dorsale de la présente section. Ainsi, après s’être attaché à esquisser un cadre général propre à accueillir nos développements subséquents, nous mettons en évidence l’existence de biais qui affectent les processus par lesquels se forment et se transforment les ’constructions cognitives’, en général, et les probabilités, en particulier. Ces différents biais imposent cette conclusion que le décideur n’entretiendrait ni un rapport sophistiqué, ni même un rapport neutre, à l’information. Si le constat de l’existence des biais cognitifs n’ouvre qu’une fenêtre, somme toute réduite, sur les limites qui frappent les aptitudes cognitives du sujet, il n’en est pas moins porteur d’une théorie des ’erreurs systématiques’, et donc prévisibles, appropriée aux visées réformatrices du comportementaliste (Thaler [1996, p. 230 et suiv.]).