Le contexte comme "opérateur de résolution"

Empruntée aux études d'argumentation menées par F. Van Eemeren et R. Grootendorst (1996), cette vision de la notion de contexte rappelle les allers et retours inévitables et incessants entre la situation donnée et la situation "en construction", tension d'où se dégagent trois éléments prégnants.

Tout d'abord, la question des entités présentes dans la situation, question posée en introduction de ce travail, a trouvé une réponse : la cohabitation entre des instances individuelle (le maire) et collective (l'assemblée et ses sous-groupes) d'une part, entre des actants humains (les acteurs) et non-humains (la procédure, la commune) d'autre part, rend compte de l'extrême complexité des ressources et des dimensions qui interfèrent pour explorer un tel système.

L'approche par les finalités, elle, a démontré que l'inscription des buts à différents niveaux d'une situation institutionnelle (règlement, assignation statutaire, agencement spatial du site, technologie administrative) dirige irrémédiablement les échanges vers les objectifs externes de la rencontre.

Enfin, l'approche par les enjeux a mis en évidence la technicité de la délibération qui permet d'une part l'exercice du droit d'expression publique, d'autre part l'accès à la décision du plus grand nombre (majorité). L'exercice de la démocratie est rendue possible dans un environnement légaliste, qui, malgré ses performances, cherche à se donner, malgré tout, "bonne conscience".