0.2. PROBLEMATIQUE

Nous sommes parti de plusieurs constats pour construire notre problématique. En effet, comme nous l’avons souligné précédemment, il nous semble impossible que le dirigeant de P.M.E. puisse être capable à lui seul de répondre aux différents besoins de fonctionnement intéressant l ’ensemble des activités de l’entreprise. Nous pensons que la volonté manifeste du dirigeant de P.M.E. à vouloir garder le monopole du pouvoir de décision pourrait nuire à la compétitivité de son entreprise. En outre, l’insuffisance de compétences managériales de la part de dirigeants souvent dénoncée par les spécialistes de la gestion des entreprises africaines justifie à notre sens la nécessité d’impliquer davantage les collaborateurs du dirigeant en vue de faciliter la prise en charge des divers domaines de fonctionnement de l’entreprise. Lorsqu’on ajoute à cela les contraintes culturelles qui rendent difficile l’adoption des méthodes modernes de gestion dans les entreprises africaines, on risquerait de se forger l’idée que la situation de ces entreprises est immuable et qu’aucune possibilité d’évolution ne peut être envisagée.

En considérant la place que les P.M.E. sont appelées à jouer dans les économies africaines en général et dans celle du Burundi en particulier, il nous paraît primordial d’envisager des actions visant à soutenir leurs efforts de développement. Nous avons remarqué notamment au Burundi que lorsqu’on évoque les problèmes relatifs à la promotion des P.M.E. , on a tendance à privilégier les aspects relatifs à la création de l’entreprise et aucun organisme d’appui à la gestion de celles qui sont créées n’a jamais été mis en place. L’Etat semble oublier que la nature des aides à apporter à chaque P.M.E. nécessite parfois qu’elles soient adaptées au stade de son développement.

En nous lançant dans cette recherche, nous voulons montrer à travers les actions d’amélioration menées dans certaines entreprises burundaises que les dirigeants de P.M.E. gagneraient à impliquer l’ensemble des acteurs de l’entreprise en général et leurs collaborateurs directs en particulier afin d’avoir la maîtrise de l’ensemble des problèmes inhérents au fonctionnement de leur entreprise.

Notre problématique se résume alors ainsi:

‘“  L’amorce des pratiques de fonctionnement en équipe par la délégation concertée au niveau de la direction dans les P.M.E. burundaises ne pourrait-elle pas permettre l’efficacité de leur gestion et l’amélioration de leurs performances économiques et sociales ? ”’