I.1.2 Concept socio-économique de la performance globale

La performance est souvent associée à trois concepts à savoir l’efficacité, l’efficience et l’effectivité:

  • L’efficacité sera mesurée par le degré de réalisation des buts et des objectifs fixés par les acteurs de l’entreprise ou de l’organisation;

  • L’efficience indique l’utilisation rationnelle des ressources de l’organisation et se mesure en comparant le résultat obtenu et les moyens mis en oeuvre.

  • L’effectivité quant à elle indique l’amélioration de la satisfaction des acteurs internes et externes par une meilleure rétribution.

On voit à travers ces considérations que la performance ne doit pas être vue sous un angle purement financier comme certains dirigeants de P.M.E. ont tendance à le faire. Elle doit être plutôt comprise comme une notion relative qui exige au-delà de l’atteinte des résultats et l’usage efficient des ressources mises en oeuvre de prendre en considération les acteurs en charge de l’activité de l’entreprise.

C’est dans cette logique que l’approche socio-économique cherche la réduction de la dichotomie entre le social et l’économique qui a longtemps prévalu dans les sciences de gestion. Selon cette approche : le concept de performance recouvre deux dimensions indissociables8: la performance économique et la performance sociale.

Elle considère la performance globale de l’entreprise comme le produit d’une action simultanée sur la performance économique et sociale comme le montre la figure ci-dessous9.

La performance économique a pour composantes les résultats immédiats et la création de potentiel tandis que la performance sociale s’analyse à travers six domaines de fonctionnement de l’entreprise.

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Figure n°2 : La performance socio-économique

Notes
8.

H. Savall, “  Comptabilité de l’efficience économique et du développement humain. Propos d’étape sur la régulation socio-économique dans l’entreprise. Rapport au 7è colloque international du Collège de France sur l’idée de régulation dans le mouvement des sciences, décembre 1977, 36 pages

9.

H. Savall et V. Zardet, “  Ingénierie stratégique du roseau : souple et enracinée”, p 10 , Economica, 1995, 517 pages.