Si on essaie de comprendre l’exercice de l’autorité au sein de l’entreprise et de l’organisation qui est souvent synonyme de pouvoir, nous remarquons que certains dirigeants interprètent mal le sens à donner au pouvoir et cette façon de voir hypothèque l’efficacité des membres de l’équipe de direction et celle des autres membres du personnel. Pour qu’il puisse contribuer à l’efficacité de l’entreprise, le pouvoir devrait être compris non comme le pouvoir sur les hommes mais plutôt être compris comme “ pouvoir ‘verbe-action’ et non pouvoir ‘attribut-de-puissance’”181. Ainsi, en donnant plus de pouvoir à chaque acteur de l’entreprise, on lui permet d’accroître sa capacité de faire, de décider, d’influencer son environnement le plus immédiat ce qui en conséquence augmente le pouvoir de toute l’organisation. Dans le cas contraire, l’entreprise ou l’organisation court le risque, si la réalité du pouvoir est mal comprise, de perdre sa capacité d’action qu’elle était censée préserver par la centralisation des décisions. En outre, du fait de la concertation permise par le travail en équipe, on favorise la bonne préparation de la décision et comme il existe “ une nécessaire relation entre le niveau hiérarchique et le niveau d’information de ceux qui se concertent182”; la contribution de chacun des membres de l’équipe de direction favorisera l’efficacité de l’entreprise ou de l’organisation.
Après avoir remarqué que le contenu des rôles varie en fonction de plusieurs facteurs, on peut aussi se poser la question de savoir comment ces rôles seront assumés à travers une revue de la littérature sur les styles de direction ce qui revient à étudier la pratique du pouvoir ainsi que ‘“ les moyens utilisés pour faire penser ou agir autrui’ ”183.
Jacques Morin, “ L’entreprise, sa structure et ses hommes ”, p 32, Direction et Gestion, n°1, J-F, 1984, pp31-40
idem, p35
D. Ollivier, “ La dynamique de la performance ”,op cit, p 28