Si le dirigeant de PME cherche à considérer qu'il est le seul à pouvoir garantir le succès de son entreprise, il débouche rapidement sur des pratiques de centralisation des informations et du pouvoir de décision.
Une telle attitude appauvrit la vision de la réalité que vit l'entreprise du fait que le dirigeant ne peut à lui seul recueillir toutes les informations pertinentes pour juger de l'efficacité de la gestion de son entreprise.
En outre, en centralisant trop le pouvoir de décision, le reste du personnel en général et ses collaborateurs en particulier vont se sentir moins concernés par la gestion de l'entreprise avec pour conséquence de ne pas mettre en oeuvre de leurs potentialités. Tel est notamment le cas de beaucoup de dirigeants de P.M.E. burundaises qui adoptent un style de direction "autoritaire ou patriarcal"188 et ont souvent tendance à décider seuls sans consulter les autres collaborateurs si ce n'est dans une moindre mesure que dans les domaines où ils sont manifestement incompétents comme la production. Une telle pratique nous pousse à envisager l'étude des liens existant entre la nécessité de motiver ses proches collaborateurs et leur implication dans l'activité de l'entreprise.
D. Banderembako, " Influence du système d'information sur la structure et le développement des P.M.E. au Burundi. ( Analyse systémique des problèmes) , p 154, Thèse de Doctorat des Sciences Economiques, Université de Neuchâtel, 1989, 374 pages