5.2.3.6. Absence de véritables pratiques de travail en équipe au niveau de la direction de P.M.E. à travers le faible degré de prise en compte des conditions de travail.

L’élément principal qu’il nous paraît important de souligner consiste dans la très faible prise en compte des conditions dans lesquelles le personnel des P.M.E. effectue le travail. On observe que les proches collaborateurs des dirigeants, premiers responsables de la régulation des dysfonctionnements causés par l’insuffisance de la qualité de ces conditions de travail ne parviennent pas à convaincre leur dirigeant des effets positifs que l’amélioration de ces conditions de travail pourrait produire sur l’ensemble du fonctionnement de l’entreprise. Dans bon nombre de P.M.E. burundaises, le personnel dénonce les conditions dans lesquelles il travaille et l’absence de réponse appropriée apportée à ses revendications. On a remarqué comme l’exprime le personnel de l’entreprise « C » que certains employeurs ne garantissent pas le respect des intérêts vitaux des travailleurs. Certains sentent leurs efforts peu récompensés et le fait que la rétribution de leurs efforts ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins essentiels crée un sentiment d’injustice vis-à-vis des employeurs qui, de leur côté, semblent peu s’émouvoir de cette situation. Certains collaborateurs de dirigeants dénoncent le fait qu’ils ont l’impression que la direction n’est pas suffisamment sensible aux effets qu’une telle situation peut produire sur le rendement par le faible degré d’implication dans le travail qu’elle génère.

La conviction des collaborateurs de direction ne parvient pas à être partagée ou admise par les dirigeants. Cette incommunication paraît toucher un domaine où l’exercice du pouvoir du dirigeant confine à l’absolu peut être parce qu’il est symbolique de la « distance » à maintenir entre le chef et ses subordonnés.