5.4.2. Inexistence de réflexes de travail en équipe

5.4.2.1 Absence de communication sur l’activité de l’entreprise

Dans les P.M.E. , les responsables hiérarchiques se nourrissent de l’illusion de l’existence d’une communication dynamique alors qu’en réalité on observe l’existence de clans séparés au sein de l’entreprise et dont la communication entre eux est quasiment inexistante. Il existe un problème de fond au niveau de la société burundaise où le responsable hiérarchique a toujours tendance à considérer qu’aucune innovation ou nouvelle idée ne peut venir des niveaux inférieurs. Il a plutôt tendance à brimer toute volonté qui se manifesterait pour une proposition tendant à modifier la représentation qu’il se fait de l’organisation. Au sein d’une même catégorie, on voit que la communication est univoque car le flux d’informations part du supérieur sans chercher réellement à installer un climat d’échange entre les acteurs. La communication est très difficile à établir entre les différentes catégories à cause du niveau de distance hiérarchique très élevé. En outre, la simplicité des structures d’une P.M.E. fait que les responsables des différentes unités disposent de nombreuses occasions pour se parler ce qui à leurs yeux leur fait croire qu’ils n’ont point besoin d’être formalistes et de penser par exemple à des dispositifs de réunion pour le pilotage de leur activité. Toute information nécessaire au pilotage de l’activité est à leurs yeux susceptible d’être obtenue, disponible à tout instant. Or, la mise à disposition d’une information s’organise et il paraît très prétentieux de croire à une disponibilité spontanée de l’information sans qu’on ait pensé à organiser sa collecte orientée vers des usages identifiés.

D’une telle attitude, il découle une faible intégration du personnel dans la production de l’information qui pousse celui-ci à se soustraire de cette exigence surtout s’il considère qu’il n’est pas le mieux placé pour établir le lien devant exister entre l’information et l’activité de l’entreprise. Cette constatation vaut aussi pour l’encadrement qui, ayant pris conscience de la nécessité de disposer d’informations stimulantes, ne parvient pas à organiser durablement sa collecte.