5.4.4.1. Inexistence de pratiques de toilettage

Les dirigeants de P.M.E. burundaises pensent, à l’unanimité, qu’il est pratiquement impossible d’envisager une politique de développement du fait de moyens limités et de la conjoncture de crise qui prévaut au Burundi. Cependant, on peut dire qu’un tel argument ne tient pas car des politiques d’entreprise basées sur l’amélioration du fonctionnement interne permettraient le moment venu de mettre en place dans certaines limites des politiques de développement d’entreprise et de les piloter. Cette prise de conscience permise par la recherche permanente de compétitivité, donnerait davantage de chance de réussir à une éventuelle politique de développement.

Malgré cette absence de politique de développement à long terme de l’entreprise, la direction de P.M.E. a sûrement des objectifs qu’elle se propose d’atteindre, mais lorsqu’ils ne sont pas explicitement formulés, les collaborateurs du dirigeant sont bien en peine d’y contribuer. Comment à partir d’objectifs multiples implicitement formulés par les différents collaborateurs du dirigeant dans le but d’obtenir l’efficacité et l’efficience du fonctionnement de leur zone de responsabilité, pourrait-on faire que la compétitivité de l’entreprise soit toujours garantie?

En conséquence, les responsables d’unités procèdent à des régulations fréquentes de dysfonctionnements sans jamais pouvoir préciser ce à quoi on devrait se référer pour optimiser le résultat. Cette situation a souvent été facilitée par le fait que les collaborateurs du dirigeant se sont souvent satisfaits de leur mode de fonctionnement des années durant à cause de la faible concurrence que connaissait certaines entreprises, les résultats ont souvent été assez satisfaisants sans que des efforts d’innovation soient nécessaires. Certains dirigeants sont arrivés à se nourrir d’illusion et à croire que leur mode de gestion ne pouvait en aucun cas faire l’objet de remise en cause.