1.2.1. Distribution des cônes

La densité des cônes (nombre de cônes par mm²) dans la rétine humaine ainsi que dans la rétine du singe atteint son maximum au centre de la fovéa et baisse en fonction de l’excentricité rétinienne (Øesterberg, 1935; Curcio, Sloan, Packer, Hendrickson & Kalina, 1987; Adams, Perez & Hawthorne, 1974; Borwein, Borwein, Medeiros & McGowan, 1980; Perry & Cowey, 1985; Rolls & Cowey, 1970; de Monasterio, McCrane, Newlander & Schein, 1985; Webb & Kaas, 1976). Comme le montre la figure 2, on observe une densité très élevée des cônes au centre de la rétine (0°) qui baisse de façon rapide en fonction de l’excentricité. La densité des cônes chute de façon plus rapide le long du méridien vertical que le long du méridien horizontal (Curcio, Sloan, Packer, Hendrickson & Kalina, 1987). Cette dissymétrie n’est pas présente au niveau de la distribution des bâtonnets.

Plusieurs études ont montré que la densité des cônes est plus haute dans la partie nasale de la rétine que dans sa partie temporale (Curcio, Sloan, Packer, Hendrickson & Kalina, 1987; Øesterberg, 1935; Perry & Cowey, 1985; Wikler, Williams & Rakic, 1990; Packer, Hendrickson & Curcio, 1989).

Dans la partie fovéale de la rétine, les cônes sont organisés de façon divergente, un cône envoie son message à 1 voire 4 cellules ganglionnaires. Sous les conditions photopiques, les cônes assurent une haute résolution spatiale et donc une meilleure acuité visuelle aux dépends d’une basse sensibilité à la lumière.