1.3. Effet de sommation 

L’effet de sommation correspond à la capacité de la rétine à sommer ou à additionner des quanta de lumière sur une certaine aire. L’aire sur laquelle cette sommation est effectuée est dénommée le diamètre critique. Selon la loi de Ricco, dans ce diamètre critique le seuil d’activation est atteint lorsque le total de l’énergie de la luminance atteint ou dépasse une constante. Cette dernière est le produit de la luminance et de l’aire occupée par le stimulus.

La loi de Ricco montre une aire critique de 30 minutes d’arc dans la partie périfovéale (4 à 7°) et une aire maximale de 120 minutes d’arc à une excentricité de 35° (Davson, 1990).

Figure 3. Représentation de la sommation à travers la rétine. (a) sommation dans la partie périfovéale. (b) Sommation dans la partie périphérique de 35°. Les différentes couleurs montrent les trois types de cônes composant la rétine.

Figure tirée de : http://webvision.med.utah.edu.KallSpatial.html

La sommation spatiale est due à l’organisation convergente des photorécepteurs sur les cellules ganglionnaires. Cette convergence de plusieurs photorécepteurs forme un champ récepteur qui véhicule un seul signal. La taille du champ récepteur augmente en fonction de l’excentricité, (cf. figure 3), ceci explique pourquoi l’aire critique augmente en fonction de l’excentricité (Shapley & Enroth-Cugell, 1984). Ainsi, la sommation spatiale limite les capacités de résolution à travers la rétine, puisqu’un signal reçu en périphérie n’est pas envoyé en tant que tel, mais en tant qu’une somme de plusieurs signaux.