Le facteur d’agrandissement rétinien est l’étendue de la rétine en m consacrée à un degré d’angle visuel. La projection du champ visuel sur la rétine n’est pas linéaire ; c’est-à-dire qu’un degré d’angle visuel est sous-tendu par une surface plus importante en fovéa qu’en périphérie (Drasdo & Fowler, 1974; Holden, Hayes & Fitzke, 1987). En utilisant la technique de lancé de rayons 2 , plusieurs études ont montré que, chez l’homme, l’agrandissement rétinien diminue du centre vers la périphérie (Drasdo & Fowler, 1974; Lotmar, 1983; Kooijman, 1983).
Des estimations empiriques de l’agrandissement rétinien peuvent être obtenues à partir de la comparaison entre la distance du périmètre ou la taille du stimulus projeté sur la rétine (i.e., angle visuel) et la distance histologique (la surface de la rétine) sur laquelle le stimulus est représenté. La distance entre la fovéa et le centre du point aveugle est de 4.28 mm (Holden, Hayes & Fitzke, 1987; Straatsma Straasma, Allen, Hall & Crescitelli, 1969), et elle correspond à 15.5 degrés d’arc (Traquair Traquair, 1938). Un simple calcul ((4.28*1000)/15.5) nous donne un facteur d’agrandissement rétinien de 276 m/deg. Ce facteur baisse dans la périphérie de la rétine, par exemple dans la partie la plus périphérique de la rétine il est de 175 m/° (Holden, Hayes & Fitzke, 1987). On remarque, ainsi, une baisse de 63% du facteur d’agrandissement rétinien en allant de la fovéa vers la périphérie. A noter que ce rapport est le même chez le nouveau-né (Lotmar, 1976) et chez l’adulte (Holden et al., 1987)
- Technique qui repose sur l’estimation du trajet inverse des rayons lumineux qui atteignent l’œil, ce qui permet de reconstruire en 3D une scène visuelle réaliste connaissant les propriétés des surfaces rencontrées et des sources de lumière.