1.1.3. Deux modèles physiologiques de l’agrandissement cortical

Un premier modèle attribue l’agrandissement cortical à la densité des cellules ganglionnaires autour du centre de la rétine (Webb & Kaas, 1976). Un deuxième, propose que le cortex a un agrandissement supplémentaire qui n’est pas dû uniquement à la densité des cellules ganglionnaires (Malpeli & Baker, 1975; Perry & Cowey, 1985). Les résultats de Myerson et al., (1977) ont confirmé l’idée d’un agrandissement cortical supplémentaire indépendant de la densité des cellules ganglionnaires (Malpeli & Baker, 1975).

Les résultats ont été interprétés comme une sur-représentation du champ visuel central en deux étapes, une première rétino-géniculée et une deuxième géniculo-corticale (Malpeli & Baker, 1975; Myerson et al., 1977; Perry & Cowey, 1985).

La représentation corticale du champ visuel sur l’aire V1 (Gattass, Sousa & Rosa, 1987) et l’aire V2 (Rosa, Sousa & Gattass, 1988) est plus importante que la distribution des cellules ganglionnaires (Silveira et al., 1989; Popovic & Sjöstrand, 2001). En effet, 42% de l’aire V1 et 50% de l’aire V2 est vouée au champ visuel central de 10° alors que 25% seulement des cellules ganglionnaires (Silveira et al., 1989) sont vouées à cette même portion du champ visuel.