1.2. Distribution des cônes

La distribution des cônes détermine l’échantillonnage spatial sur la rétine et a un effetsur l’acuité visuelle. Helmholtz (1866) a proposé qu’un réseau serait résolu si une rangé de cônes inactifs était présente entre les rangées de cônes stimulés.

Figure 14. Représentation de la fonction de diffusion selon différentes rangées de détecteurs. Les rangées de détecteurs A et B ne peuvent pas résoudre les deux lignes. Les lignes C à F peuvent résoudre les lignes puisqu’elles contiennent un voire plusieurs cônes non stimulés. Les unités non stimulées permettent de détecter la brisure entre les deux lignes avec un mode de réponse : oui-non-oui.

Tirée de : http://webvision.med.utah.edu/KallSpatial.html#spatial

Par contre, si un seul détecteur traitait les deux lignes elles ne seront pas résolues mais perçues en tant qu’une seule ligne floue. Comme le montre la figure 14, ni la distribution A ni la distribution B ne permettent une résolution des deux lignes. Ce n’est qu’à partir de la distribution C que la résolution devient possible grâce à la cellule centrale inactive qui sépare les deux cellules latérales actives. L’acuité de réseaux nécessite une séparation de 30 à 60 secondes d’arc (c’est le diamètre du segment interne d’un cône).

Certaines tâches visuelles sont toutefois accomplies avec plus de précision que ce que prévoit la distance séparant deux cônes. Il s’agit, en effet, des tâches d’hyperacuité, comme par exemple dans la tâche vernier qui consiste à détecter le pivotement d’une ligne test par rapport à une ligne de référence. Dans cette tâche, l’œil parvient à traiter des espacements inférieurs à 0.5 minute d’arc d’intervalle, c’est-à-dire que des éléments qui ne sont pas représentés par des unités réceptrices séparées sont tout de même traités (Westheimer, 1987; 1979). Ainsi, la densité des cônes et des cellules a un rôle important dans la résolution des stimuli mais elle n’est pas le seul facteur.