2. Fonction de sensibilité au contraste

La fonction de sensibilité au contraste (FSC) est l’une des fonctions les plus appropriées pour décrire la fonction visuelle. Elle mesure la visibilité des réseaux en fonction de leurs fréquences spatiales (FS). Afin de mesurer la FSC, la valeur du contraste est ajustée jusqu’à ce que le stimulus soit au seuil de la visibilité (en général 75 % de bonnes réponses dans un paradigme de choix forcé à 2 alternatives) cette procédure est répétée pour un nombre de fréquences spatiales. La sensibilité à chaque fréquence spatiale est définie comme la réciproque du contraste à un niveau de seuil.

Pour un observateur normal, dans des conditions de vision photopique, la meilleure sensibilité au contraste se situe autour des 3 à 5 cycles par degrés (c/°). Cette sensibilité baisse de façon plus rapide lorsqu’on se déplace vers les hautes FS (De Valois & De Valois, 1990).

Une baisse progressive du niveau de luminance provoque une translation de la courbe de sensibilité au contraste vers les basses FS (Daitch & Green, 1969; De Valois, Morgan & Snodderly, 1974). Ainsi, le changement d’un niveau de luminance photopique à un niveau mésopique fait que le pic de sensibilité se décale de 5 c/° vers 2 c/° (De Valois & De Valois, 1990).

La courbe de la FSC est-elle une courbe uniforme ou bien une enveloppe composée de plusieurs courbes? La réponse à cette question nous mène au concept de canal sensoriel en psychophysique.

Figure 16. Représentation schématique de la courbe de sensibilité au contraste et des différents canaux de FS qui la composent.