3. Détection et identification de réseaux

Rovamo et al. (1978) ont mis à l’échelle les stimuli par rapport à l’excentricité rétinienne à laquelle les stimuli étaient présentés. Les facteurs d’agrandissement utilisés pour chacune des 6 excentricités étudiées par Rovamo et al. (1978) sont présentés dans le tableau 6.

Tableau 6. Facteur de mise à l’échelle (FE) pour chacune des excentricités étudiées (E) en fonction de son agrandissement cortical (AC). Données prises de Rovamo et al. (1978).
E 1.5° 7.5° 14° 30°
AC 7.75 5.25 3.44 2.31 1.24 0.49
FE 1 1.48 2.23 3.36 6.25 15.1

Leurs résultats montrent que l’égalisation a été obtenue pour différentes tâches utilisant un réseau sinusoïdale : détection de sa présence, identification de la direction de son mouvement, identification de son orientation verticale ou horizontale.

Legge & Kersten (1987) proposent que les performances de discrimination entre réseaux sinusoïdaux sont égales dans toutes les excentricités inférieures à 20°, à condition qu’une mise à l’échelle soit appliquée sur les tailles des stimuli. Ces auteurs ont trouvé que la discrimination entre réseaux, lorsque les stimuli ont un haut contraste, ne diffère pas en fonction des excentricités. Cependant, lorsque les stimuli sont de bas contraste, une différence plus marquée entre les performances est observée.

L’identification de réseaux dans la périphérie ne change pas en fonction du niveau de contraste (Anderson & Ennis, 1999) à moins que celui-ci ne baisse à un niveau de 10% (Anderson, 1996; Thibos, Still & Bradley, 1996).