4. Discrimination des distorsions d’images complexes (le visage)

Afin d’étudier la détection des distorsions d’images complexes, Rovamo, Mäkelä, Näsänen & Whitaker (1997) ont présenté des images de visages ayant des distorsions au niveau de la bouche et ont trouvé que le même facteur proposé par Rovamo et Virsu (1979) était suffisant pour obtenir les mêmes performances en vision périphérique de 5, 10 et 20° qu’en vision centrale. Il faut signaler la facilité de cette tâche, car les observateurs ont remarqué que la distorsion changeait l’expression globale du visage et facilitait sa détection. Il serait intéressant de refaire la même expérience mais en utilisant une image géométrique complexe afin de vérifier si la facilité est due à la perception de l’expression globale du visage ou bien à la détection de la distorsion en elle-même.

Dans une tâche d’identification de visages parmi un ensemble de plusieurs autres visages, Melmoth, Kukkonen, Mäkelä & Rovamo (2000) ont agrandi les photos par un facteur f calculé par rapport à l’équation Rovamo et Virsu (1979). Leurs résultats ont montré une impossibilité à égaliser l’identification des visages à travers les excentricités. Ces résultats ont montré, une fois de plus, que toutes les tâches ne peuvent pas avoir le même facteur f pour être égales à travers le champ visuel (Melmoth et al., 2000).