7. Attention et effet de groupement

Wolford et Chambers (1983) ont conclu que l’effet de groupement consiste en deux processus, l’un de bas niveau et l’autre de haut niveau. Le premier est une interaction entre les traits de la cible et du pourtour et apparaît sur des distances très courtes. Le deuxième est dû a un effet attentionnel et a lieu sur de larges distances entre la cible et le pourtour.

Ces arguments sont renforcés par les conclusions de Strasburger et al. (1991) qui ont remarqué que les 40% des erreurs commises par les observateurs étaient des confusions qui correspondaient aux chiffres qui avoisinaient la cible. La confusion était répartie de façon égale entre les stimuli les plus proches de la fovéa et ceux qui étaient les plus éloignés. Ces auteurs ont conclu que c’est le déplacement de l’attention vers d’autres stimuli qui provoque l’effet de groupement. En effet, les observateurs au lieu d’identifier la cible, un chiffre présenté au milieu de deux autres chiffres, donnaient souvent comme réponse l’un des chiffres avoisinants.

Leat et al. (1999) ont observé que lorsque le C était entouré par d’autres C, les performances dépendaient du mode de présentation des flancs du pourtour. En effet, lorsque les flancs étaient orientés dans la même direction tout au long d’une même session l’effet de groupement était moins important que dans la condition où les flancs étaient orientés de façon aléatoire. Ces auteurs ont conclu qu’un effet attentionnel amplifiait l’effet de groupement, puisque dans les deux situations les flancs étaient identiques hormis leur présentation qui était connue d’avance dans la première condition et aléatoire dans la deuxième.