4. Conclusion

La différence entre nos résultats et ceux des autres auteurs n’est pas due à la taille des stimuli, car les seuils de contraste des petites tailles suivent la même évolution que les seuils de contraste des grandes tailles.

Dans l’étude de Saarinien et al. (1987) les stimuli étaient présentés à partir de leur bord contrairement à notre étude où les lettres étaient présentées à partir du centre du petit cercle (cf. figure 54). Ceci signifie que ce qui était considéré comme une excentricité E dans notre étude, était considéré comme une excentricité E plus x dans l’étude de Saarinen et al. (1989), où x correspond au décalage de la lettre p dans la figure 54. La comparaison entre les résultats de notre étude et ceux de Saarinen et al. (1989) nécessite une normalisation. Pour ce faire, nous avons suivi la logique suivante. Comme le facteur d’échelle évolue selon une fonction linéaire (cf. figure 43), nous avons estimé la nouvelle valeur du facteur d’échelle. Avec cette nouvelle valeur du facteur d’échelle nous avons ajusté les courbes de la figure 42. Ainsi, nous avons pu estimer les seuils de contraste en fonction des tailles pour chacune des excentricités (cf. figure 55).

Figure 54. Schématisation des deux modes de présentation des stimuli. Mode de notre présentation à partir du centre du petit cercle (P en haut). Mode de présentation de Saarinen et al. (1989) à partir du bord de la lettre (le p en bas).
Figure 55. Les points représentent les valeurs des seuils de contraste recalculées en fonction d’une présentation de lettre par rapport à sa bordure, comme dans l’étude de Saarinen et al. (1989). Les lignes représentent l’ajustement selon une fonction quadratique.

La figure 55 montre des seuils identiques à ceux obtenus dans l’analyse qui a porté sur un mode de présentation à partir du centre de la lettre.

Les valeurs de E2, calculées à partir du nouveau facteur d’échelle estimé selon une présentation selon le mode utilisé par Saarinen et al. (1998) sont présentées dans le tableau 14. Ces valeurs ne sont pas trop différentes de celles du E2 calculées dans l’analyse ayant utilisé un mode de présentation à partir du centre de la lettre.

Tableau 14. Valeurs des E2 pour les deux observateurs dans les deux tâches.
  Valeurs du E2
Sujet Détection Identification
RY 2.13 3.22
KK 1.94 3.15

La différence entre nos résultats et ceux obtenus par Saarinen et al. (1998) ne peut être due au mode de présentation dans le champ visuel. En effet, le calcul des seuils en fonction des nouvelles excentricités ne fournit pas d’arguments en faveur d’une différence entre les résultats obtenus selon une présentation à partir du centre de la lettre comparés à ceux obtenus selon une présentation à partir du bord de la lettre.