1. Introduction

L’analyse des erreurs d’identification nous renseigne sur les difficultés du traitement des images en miroir. L’étude de Tordin & Blough ( 1983) a montré que les pigeons confondaient plus les paires de stimuli symétriques en miroir que celles des stimuli non symétriques. Les expériences ont montré aussi que les observateurs humains confondaient plus les stimuli symétriques en miroir sur l’axe vertical que les stimuli symétriques sur l’axe horizontal (par exemple plus de confusions de type b en d que de type d en q, voir figure 56) . Cette différence entre les deux inversions évolue au cours du développement. En effet, les enfants ont du mal à discriminer des stimuli symétriques sur l’axe vertical jusqu’à l’âge de 7 ans alors qu’ils discriminent les stimuli symétriques sur l’axe horizontal à partir de l’âge de 3 ans .

De plus, le mode de présentation de la paire des stimuli a un impact sur les performances de l’observateur, car une présentation latérale des deux stimuli prête plus à confusion qu’une présentation verticale (Huttenlocher, 1967).

Figure 56. Représentation des types d’erreurs. Un ‘b’ inversé en miroir sur l’axe vertical donne un ‘d’. Un ‘d’ inversé sur l’axe horizontal donne un ‘q’. Un ‘q’ est le résultat d’une inversion sur l’axe oblique de la lettre ‘b’.

Pourquoi les confusions entre les stimuli symétriques en miroir sur l’axe vertical sont-elles plus nombreuses que les confusions entre stimuli symétriques en miroir sur l’axe horizontal?