3.3. Pourquoi nos résultats sont-ils différents de ceux des études précédentes ?

Nos résultats montrent plus de confusions de type H que de confusions de type V. Ceci va à l’encontre de ce que prévoient les données de certaines études . Ces expériences ont été réalisées chez différents types de populations à savoir chez le pigeon, chez l’enfant et chez le singe, respectivement. On peut invoquer l’intervention d’un facteur cognitif de haut niveau, puisque dans les expériences précédentes les observateurs devaient reconnaître des formes illettrées tandis que dans notre expérience les observateurs devaient identifier des lettres alphabétiques très familières. En outre, dans ces expériences, les stimuli étaient présentés par paire de patterns simultanés à la différence de notre étude où chacune des lettres était présentée isolément. Ainsi, on peut suggérer une interaction entre les stimuli présentés simultanément menant à une confusion plus importante pour les stimuli inversés sur l’axe vertical que ceux inversés sur l’axe horizontal. Cette confusion s’inverse lorsque les stimuli symétriques sont présentés séparément, ce qui est le cas dans notre expérience.

Pourquoi les stimuli symétriques présentés latéralement provoquent-ils moins de confusion que les stimuli présentés verticalement ? Il est possible que la baisse d’acuité sur le méridien vertical a pour conséquence que les deuxièmes stimuli soient moins perçus et donc interfèrent moins avec la cible et créent moins de confusion.