Orientation orthogonale

Lorsque les segments du pourtour sont orthogonaux à ceux de la cible, l’effet de groupement est parallèle à celui qui est provoqué par des segments ayant une orientation identique et s’effectue à un niveau de contraste inférieur (cf. figures 83, 86 et 89).

Lorsque le contraste et l’orientation sont des attributs différents, l’effet de groupement continue à se manifester. Ce résultat nous laisse supposer que les mécanismes sensibles au contraste reçoivent des entrées inhibitrices provenant des mécanismes sélectifs à des orientations différentes et vice versa.

Nous proposons aussi que l’effet de groupement dans cette condition (deux attributs différents : orientation et contraste) est dû en partie à un facteur attentionnel. En effet, comme l’a proposé Treisman et al. (1980), un élément différant par une conjonction d’attributs est plus difficile à distinguer qu’un élément ne différant que par un seul attribut.

Les interactions inhibitrices à travers les mécanismes assurant la perception du contraste existent sur de larges distances et s’étendent jusqu’à 120 min. Les différents types d’interactions observés dans notre étude impliquent un réseau très complexe de connexions entre les mécanismes sélectifs au contraste et à l’orientation.