Attention et effet de groupement

Kooi et al. (1994) ont étudié deux situations. Dans la première, les flancs T étaient présentés de façon fixe (i.e., dans tous les essais les flancs T avaient la même orientation). Dans la deuxième condition, les T autour de la cible étaient présentés de façon aléatoire. Les résultats ont montré que l’effet de groupement est identique dans les deux conditions. Ces résultats vont à l’encontre de ceux observés par Leat et al. (1999) qui ont trouvé que la présentation aléatoire des éléments du pourtour provoquait une baisse des performances de bonnes réponses plus importante qu’une présentation fixe. La seule explication plausible est l’impact d’un facteur attentionnel, puisque les lettres utilisées dans l’étude de Leat et al. (1999) étaient plus chargées (E) et les celles utilisées dans l’étude de Kooi et al. (1994) étaient moins chargée s(T).

Dans notre étude, l’impact d’un facteur attentionnel se manifeste à travers les seuils de distance lorsque la moitié des éléments du pourtour sont partiellement orthogonaux à ceux de la cible. En effet, l’étendue de l’effet de groupement est supérieur à la moitié de celle provoquée par les éléments ayant une orientation identique.

En résumé, en vision périphérique, la force des connexions inhibitrices entre chaque paire de mécanismes traitant la cible et le pourtour dépend des différences entre les fréquences spatiales, l’orientation et le contraste. Ces connexions sont complexes et nécessitent une meilleure compréhension.