Conclusion

Ce chapitre premier chapitre a tenté de situer la notion de liquidité du marché dans la théorie des microstructures des marchés. Cet essai a permis de définir plus précisément cette notion et de souligner ses dimensions. La liquidité du marché est son aptitude à garantir aux participants désireux d'échanger un actif, la facilité de traiter rapidement et à des prix raisonnables.

Les marchés liquides sont caractérisés par trois dimensions: la largeur, la profondeur et la résilience. Un marché large est un marché équitable (accessibilité) et épais (présence des investisseurs institutionnels). Un marché profond est un marché régulier et transparent permettant d'échanger des quantités substantielles de titres sans perturber les prix. Un marché résilient est un marché capable d'absorber rapidement les chocs des prix.

Deux piliers des architectures des marchés affectent la production de la liquidité: d'une part la consolidation temporelle et spatiale des flux d'ordres, d'autre part la présence des intermédiaires.

La consolidation des flux d'ordres dans le temps et dans l'espace résulte principalement de la cotation au fixing et de la centralisation de l'offre et de la demande. L'objectif recherché est de maximiser le nombre d'ordres à cours limité croisés avec des ordres au prix du marché provenant du public. La production de la liquidité est réalisée dans ce cas à faible coût et à moindre volatilité.

La présence des intermédiaires, en particulier celle des contrepartistes, garantit un service de négociabilité justifié par les économies d'échelle des coûts de transaction et des coûts de l'information. De plus, les portefeuilles des contrepartistes constituent un tampon entre l'offre et la demande en cas de déséquilibre temporaire du marché. Bien que certaines études remettent en question le rôle du contrepartiste dans la stabilisation des prix, une grande partie de la littérature est en faveur de leur présence.