Section II : De l'intermédiation financière en général et du service de liquidité en particulier

Le market making précédemment détaillé apparaît comme étant une activité d'intermédiation nécessaire à la production de la liquidité additionnelle, ou liquidité marchande, sur les marchés de titres négociables. Or le premier chapitre relie l'organisation de la liquidité à l'architecture du marché, permettant ainsi d'améliorer son autoliquidité fournie par les investisseurs fondamentaux.

L'ensemble des investisseurs fondamentaux inclut en plus des petits porteurs les investisseurs institutionnels, c'est-à-dire un grand nombre d'intermédiaires financiers. De plus, l'activité de market making est justifiée par les imperfections des marchés, en l'occurrence les coûts de transaction, l'asymétrie d'information et le risque. Or ces éléments constituent les mêmes aspects théoriques que les économistes associent à l'intermédiation financière en général 68 .

Il devient ainsi légitime de s'interroger sur le rôle des intermédiaires financiers dans la production de la liquidité structurelle. Ceci constitue l'objet de cette section.

Le premier paragraphe concerne l'exploration de la théorie de l'intermédiation financière en vue d'établir sa relation avec les marchés de capitaux. Ensuite, le rôle de certaines institutions financières dans la production de la liquidité est accentué à travers quelques exemples d'intermédiaires financiers (les organismes de placement collectif en valeurs mobilières, les compagnies d'assurance et les intermédiaires de l'épargne contractuelle).

Notes
68.

Bien que les justifications théoriques du market making en particulier et de l'intermédiation financière en général se recoupent, ceci ne doit pas conduire à considérer le market maker comme étant un intermédiaire financier. Tous les économistes s'accordent à exclure le market maker de l'ensemble des intermédiaires financiers et les explications ultérieures apporteront plus de détails.