I.4.3 L’apport du NSC

La cotation électronique a permis d’atteindre au niveau des transactions un degré élevé de transparence entraînant le libre jeu de l’offre et de la demande. L’effet immédiat de cette transparence s’est traduit par une correction des cours à la baisse.

En effet, les niveaux des cours ont connu globalement une baisse moyenne de 20% entre 1996 et 1997. Des valeurs telles que AMS, STIL et SPIDT ont vu leurs cours régresser respectivement de 60%, 50% et 46%. Ceci est un phénomène de maturation ayant permis de rompre avec le niveau artificiellement élevé des prix, engendré par des pratiques spéculatives qui ont dominé le marché de 1993 à 1995 à défaut de système de régulation.

Figure 7 : la baisse des cours suite au transfert sur le NSC : variation entre le cours de transfert et le cours de la première négociation
Figure 7 : la baisse des cours suite au transfert sur le NSC : variation entre le cours de transfert et le cours de la première négociation

De plus, le NSC a minimisé les ententes et les arrangements entre les intermédiaires dans la mesure où il n’est plus possible de connaître son vis-à-vis. Ce système renforce l’intégrité du marché car il offre un accès égal à tous les intermédiaires et un traitement impartial des opérations boursières. En terme de liquidité, le NSC a développé la fréquence des cotations des titres et a réduit la volatilité des prix puisque les fourchettes des prix autorisées sont plus étroites : plus au moins 3% au lieu de 5% selon l’ancienne réglementation.

Par ailleurs, la révision des cours à la baisse a permis de réduire les transactions spéculatives qui étaient à l’origine d’une liquidité artificielle durant les années précédant 1995. En effet, l’acharnement des investisseurs à la demande était essentiellement dû à des cours très élevés donnant lieu à des fluctuations exagérées et donc des possibilités de spéculations plus accrues.

Ainsi, le marché a connu en 1997 une évolution positive des volumes des titres échangés en dépit même de la baisse dans certains cas des volumes de capitaux traités.

L’étude de la variation des titres échangés entre 1996 et 1997 permet de déduire un renforcement de la liquidité réelle du marché. A l’exception de quelques valeurs, les autres titres ont bénéficié d’une progression des niveaux des échanges allant jusqu’à 629% comme c'est le cas pour le titre ICF.

Le volume global des titres échangés a presque doublé en une année. Il est passé de 5144 milles titres traités en 1996 à 9448 milles titres en 1997. L'évolution des échanges est spectaculaire pour certaines valeurs qui étaient peu échangées avant l'introduction du NSC. A titre d'exemple, le volume des titres traités de la valeur Tunisie Lait est passé de 5 milles titres en 1996 à 25 milles titres en 1997.

Figure 8: Le renforcement des échanges suite au transfert sur le NSC
Figure 8: Le renforcement des échanges suite au transfert sur le NSC