Le contrat de liquidité est l'instrument le plus innovateur des mesures orientées vers l'organisation de la liquidité sur le second marché français. Le législateur français impose à la société qui s'introduit sur le marché de signer un contrat avec la société de bourse introductrice en vue d'animer le marché du titre pendant une période déterminée:
‘"Quelle que soit la modalité de diffusion, l'attention des sociétés est attirée sur la nécessité de prendre au-delà de la période d'introduction des titres toute disposition pour assurer de façon permanente la liquidité du marché. Cette liquidité est normalement assurée par l'existence d'un contrat de liquidité..." 175 ’La conclusion d'un contrat de liquidité implique automatiquement l'exercice de la contrepartie pour le compte de la collectivité émettrice.
La contrepartie réalisée dans ce cadre particulier est une contrepartie en régularisation de marché. Ainsi, elle vise principalement à modérer les écarts de cours et à parer une faiblesse du flottant. Elle s'opère à l'encontre de la tendance du marché afin de rétablir l'équilibre. L'agent contrepartiste achète donc à la baisse et vend à la hausse.
L'obligation qui pèse sur l'intermédiaire contrepartiste consiste à assurer des cotations plus fréquentes du titre et à garantir un minimum d'échange. Les autorités boursières avaient fourni les limites inférieures pour ces deux critères: quarante cotations par trimestre et un échange de titres par semaine 176 . Néanmoins, il revient à la collectivité émettrice d'apprécier le nombre des interventions sur le marché du titre.
Paragraphe E.2.C de l'instruction de la Commission des Opérations de Bourse, septembre 1986
Chambre syndicale des agents de change, instruction de janvier 1983. Cependant, cette règle a été révisée et le nombre de cotation est porté à une cotation quotidienne et un échange de titres une séance sur deux.