Conclusions :

A la fin de cette première partie, les conclusions suivantes apparaissent :

  • Les sociétés en bourse tunisiennes sont dans leur majorité des sociétés anonymes assez hautement capitalisées ; en particulier quand elles sont des filiales de banques. En moyenne, elles emploient du personnel qualifié et elles sont bien équipées en terme de matériel informatique et de communication. Leur activité principale s’est orientée vers la négociation des valeurs mobilières et le conseil financier.
    Il devient ainsi légitime de les comparer aux sociétés de bourse exerçant sur les marchés modernes. Néanmoins, le rôle principal dans la société revient toujours à son responsable qui représente l’interlocuteur direct de la clientèle.
  • L’activité de contrepartie, considérée comme le moyen le plus efficace pour le service de la liquidité pour les petites valeurs, est très peu pratiquée en Tunisie en dépit de la réglementation favorable et des compétences humaines. En plus, ceci n’est pas lié à un problème de capitalisation comme le montrent les résultats. Nous pouvons supposer que ce vide est plutôt lié à une tradition historique assez limitée des métiers de la bourse. Tout laisse à espérer une évolution plus intéressante dans les années à venir si les mesures nécessaire sont entreprises à temps.
  • Nous soulignons également l’absence du métier de compensateur de l’ensemble des activités autorisées par la loi sur l’intermédiation boursière. La compensation et la conservation des titres sont désormais les tâches de la Société Interprofessionnelle pour la Compensation et le Dépôt Des Valeurs Mobilières pour les titres pris en charge par celle-ci. Pour les titres non pris en charge, le règlement des capitaux et la livraison des titres se font sous l’égide de la bourse agissant comme chambre de compensation. L’activité du marché est restreinte et ne nécessite actuellement pas la décentralisation des tâches de compensation et de conservation.
  • Cette partie de l’enquête présente une limite due à l’absence d’investigations sur le type de la clientèle des sociétés de bourse. Il pouvait être intéressant de connaître la typologie des porteurs des valeurs mobilières pour constater l’absence des investisseurs institutionnels. Cette absence est présentée dans la suite de ce travail comme étant une explication importante de l’illiquidité du marché.