Conclusions :

Cette partie de l’enquête est particulièrement enrichissante. En fait, l’analyse des résultats semblent apporter satisfaction à l’ensemble des objectifs recherchés. De plus elle apporte plus d’explications à notre intérêt central en l’occurrence l’illiquidité du marché boursier tunisien. Les conclusions à déduire se présentent comme suit :

  • La méconnaissance de la notion de liquidité de marché a été vérifiée. En effet, les intermédiaires tunisiens présentent des difficultés à attribuer une définition délimitée à cet aspect du marché. Ainsi, la liquidité a souvent été restreinte à l’une de ses caractéristiques, la profondeur, ou assimilée à une notion proche, l’efficience.
    Cette difficulté est partiellement expliquée par le choix effectué en faveur d’une définition précise très peu évoquée. En outre, Cette difficulté peut être associée à un manque de perception nuancée de notions proches telles que l’efficience, la profondeur et la largeur. Seuls les résultats de la troisième partie de cette enquête pourraient confirmer cette hypothèse
  • L’illiquidité du marché boursier tunisien a été confirmée à l’unanimité des intermédiaires. Elle découle de diverses origines dont les principales sont l’absence d’une culture boursière, la fuite des petits porteurs et le désengagement des institutionnels. L’accent a été particulièrement mis sur le pourquoi de la fuite des petits porteurs. Leur désintéressement est expliqué par les déficiences du secteur de l’intermédiation boursière.
  • Pour palier ce problème d’illiquidité, les intermédiaires s’attribuent une grande partie de la tâche et impliquent aussi les autorités publiques, les institutionnels et les sociétés cotées. Ils proposent ainsi l’introduction de nouvelles sociétés, le développement de la profession boursière, l’accès des investisseurs internationaux et la récupération des investisseurs locaux. En plus de ces mesures générales, le contrat de liquidité est l’outil technique qui a suscité le plus d’intérêt.