à Didier,
à Liliane et Daniel
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance envers tous ceux qui ont aimablement accepté de me livrer leurs savoirs et leurs expériences sur la Bresse, les productions agricoles et les pratiques alimentaires locales, tous ceux qui m’ont chaleureusement reçue et qui ont répondu avec intérêt à mes interrogations. Ce travail doit beaucoup, entre autres, à M. et Mme Joseph Calland, M. et Mme André Mâcon, M. René Marion, M. André Paccard, M. Jean Paccard, M., Mme et Melle Jacques Pobel, M. et Mme Jean-Claude Raquin, M. et Mme Prosper Tournier.
Je remercie tout particulièrement Mme Laurence Bérard et M. Philippe Marchenay pour leur disponibilité, leur rigueur et leur sens aigu de la relation humaine. Avec patience, ils ont suivi le cheminement de ce travail et relu les multiples versions que je leur soumettais, ne cessant d’apporter de riches et vivifiants commentaires. Et, chaque fois que je doutais, ils m’ont redonné l’énergie nécessaire à son aboutissement. Je leur suis très reconnaissante pour l’attention qu’ils m’ont portée durant ces nombreuses années, pour leur suivi scientifique et pour les moyens matériels et financiers qu’ils ont mis à ma disposition.
Mes remerciements vont également à M. Jean-Baptiste Martin pour avoir accepté de me soutenir dans cette recherche en en assurant la direction. Je suis vivement reconnaissante de la confiance et de la disponibilité qu’il m’a accordées.
Je ne saurais oublier le grand honneur que Mme Françoise Sabban, M. Christian Bromberger et M. Jesús Contreras m’ont fait en acceptant de participer à ce présent jury.
Ma gratitude s’adresse aussi à M. Denis Cerclet qui a bien voulu relire certains passages. Je lui suis grée de ses commentaires et conseils précieux.
Merci aussi à Pascale Soares et Yalita Dallot pour l’efficacité de leur assistance administrative, informatique et bibliographique et pour leur chaleureuse présence.
Je tiens à remercier mes proches pour leur soutien, leur fidélité et leur compréhension. Certains se sont investis dans des tâches délicates ou fastidieuses.
Christine a réalisé avec professionnalisme le graphisme des cartes ;
Daniel, Françoise, Gérard, Grégoire, Josée, Josette, Laurent, Liliane, avec beaucoup de pertinence et de minutie, se sont attelés à la relecture de cette thèse ;
Comme à leur habitude, Vincent et Murielle ont spontanément proposé leurs services, tant intellectuels que matériels ;
Mes parents, attentifs au mûrissement de mon projet, ont su trouver les mots qu’il fallait pour m’encourager et n’ont pas manqué d’être là chaque fois que je les sollicitais ;
Enfin, je sais tout ce que je dois à Didier pour son assistance et ses remarques judicieuses mais surtout pour son inestimable réconfort. Je ne saurais oublier son infinie patience et sa compréhension, lui qui fut entraîné malgré lui dans cette longue aventure.
Le présent travail participe à une étude de la consommation des productions agricoles et alimentaires locales dans le contexte français actuel de forte valorisation et d’engouement pour les produits dits de terroir. Il propose de mieux comprendre le statut accordé par les « consommateurs-connaisseurs » à ces aliments, en prenant comme fil d’Ariane les consommateurs de la Bresse de l’Ain (Rhône-Alpes).
La thèse cherche à montrer comment l’attention du consommateur vis-à-vis de ce qu’il mange est d’autant plus soutenue, et l’aliment d’autant plus appréciable, que la proximité physique et mentale avec le produit et son système de production est grande. L’approche ethnographique met alors en évidence en quoi la consommation de cette catégorie d’aliments suppose la maîtrise d’un certain nombre de savoirs et savoir-faire, tant en terme de mode de consommation que de préparations culinaires ou d’identification du produit, connaissances qui donnent sens à l’acte d’incorporation. Elle s’attache aux pratiques et représentations autour de ces aliments, en les resituant au sein de l’ensemble du système alimentaire local et en privilégiant leur caractère dynamique.
Relevant avant tout de l’intimité domestique, les productions locales peuvent néanmoins être extériorisées : les processus de mise en exposition supposent des procédures de sélection qui construisent un décalage entre alimentation privée et alimentation publique, entre « dire » et « faire ». Mais en Bresse, ces processus ne prennent que rarement la forme de patrimonialisation.
Mots-clefs : Ethnologie – Domaine français – Alimentation – Pratiques domestiques – Savoirs – Représentations – Patrimonialisation – Cuisine