Acteurs et lieux

Traditionnellement, les femmes récupéraient la tête, parfois déjà fendue en deux, et les pieds du porc, laissés par le saigneur au moment de la découpe de l’animal. Désormais, si elles se chargent encore le plus souvent de la fabrication du civier, il arrive qu’elles soient aidées voire remplacées par les hommes. Souvent effectuée à plusieurs et en raison de son caractère périodique, cette préparation est alors un moment de cohésion sociale. L’ambiance est joviale, les discussions nombreuses, souvent les mêmes chaque année et d’une famille à l’autre : il est d’usage de se moquer de l’un des participants, l’accusant de laisser des os (« s’il y a des os, on dira que c’est la faute de... »), de faire semblant de travailler, parfois c’est à une petite fille de passage qu’on propose en riant de se faire un collier avec les dents du cochon. Cette préparation, salissante, se déroule dans la mesure du possible ailleurs que dans la cuisine ; le garage, surtout s’il est équipé d’eau courante, est souvent mobilisé.